Le site de La Provence fait des révélations concernant l’affaire de viol pour laquelle Brandao a bénéficié d’un non-lieu. Des éléments qui démontreraient une manipulation.
L’analyse du téléphone portable de la plaignante, ainsi que la confusion globale des récits de celle-ci, ont finalement blanchi Brandao, l’ex-attaquant de l’OM. Ce dernier apparait donc comme la victime d’une arnaque qui a failli détruire sa carrière et sa vie.
Une plaignante pas cohérente
Ce qui a apparemment sauvé le Brésilien, c’est de ne pas avoir changé sa version durant toute l’enquête. A chaque audition, son récit des faits est resté le même, contrairement à la victime présumée. Selon La Provence, le juge aurait tiqué sur l’évolution constante des déclarations de la demoiselle, qui avait semble-t-il une certaine attirance pour les joueurs de l’OM. Brandao étant le quatrième à son tableau de chasse. « Le manque important de constance et de précision dans ses déclarations, s'agissant du déroulement de la soirée, de la chronologie de l'acte sexuel... »ont donc précipité la chute de l’accusation, a indiqué le magistrat. La plaignante a même avoué qu’une partie du rapport sexuel était consenti.
Toutes ces incohérences sont venues en plus des témoignages de l’entourage du joueur, décrivant un garçon aux antipodes de ce genre d’agissements.
L’iphone sauve Brandao
La clé de cette affaire, ce qui a permis de conclure à une tentative de manipulation, a été l’étude du téléphone de la supposée victime. En effet, sur les 1300 SMS conservés en mémoire, aucun ne datait de la soirée du 2 mars 2011. Après analyse, la police constata qu’il y en avait eu plusieurs d’effacés, ainsi que des photos supprimées, à cette même date. Des SMS antérieurs à la date du dépôt de plainte (le 4 mars), ont mis la puce à l’oreille des experts. « On lui dit fais un chèque ou on porte plainte pour viol et voiture cassée lol », peut-on lire sur l’un des messages. Ainsi qu’un étrange : « Brandao et son cousin ns ont pris en otage », accompagné d’un smiley souriant. Une contradiction de plus dans une instruction qui en a connu beaucoup. Ainsi, les témoins de la soirée, dans le carré VIP d’un établissement d’Aix en Provence, n’ont pas eu l’impression que la jeune fille et son amie étaient forcées à quoi que ce soit.
Aujourd’hui, après un non-lieu définitif, Brandao et ses avocats aspirent à ce que le soupçon soit levé. « Pour l'opinion, mise en examen rime avec condamnation et cela laisse des blessures indélébiles », soutient l’avocate du joueur, Patricia Maître Clusan.
Par Ryad Ouslimani