Ibrahimovic, un problème pour le vestiaire parisien ?
La rédaction

En attirant dans ses filets Zlatan Ibrahimovic, le PSG s’attacherait les services de l’un des tous meilleurs attaquants de la planète. Mais aussi d’un homme au caractère bien trempé.

En début d’été, encore, Zlatan Ibrahimovic a prouvé tout son talent. Englué dans une équipe de Suède très moyenne, l’imposant avant-centre avait réussi, contre la France, l’un des plus beaux gestes de l’Euro ukraino-polonais. Si le jeu scandinave ne lui permettait pas de briller pendant 90 minutes, le Milanais, à chaque touche de balle, affolait les onze joueurs tricolores. Avec sa technique irréprochable, et son physique monstrueux, le Suédois fait ce qu’il veut, quand il veut. Dans une Ligue 1 plutôt médiocre, cela peut tourner au massacre pour les défenses fébriles. Oui, sportivement, le coup est génial et Paris s’assurerait ici une trentaine de buts dans l’année. Mais si les qualités du joueur sont indéniables, son comportement, sur le terrain et en dehors, n’est pas toujours irréprochable.

Des bagarres avec ses coéquipiers

A dix-sept ans, le gamin, en route pour une carrière pro, hérite d’une ceinture noire de Taekwondo. Depuis, Zlatan garde un goût certain pour les confrontations physiques. Et comme ses longs compas n’ont rien à voir avec des allumettes, le résultat peut parfois faire mal. Comme lors d’une bagarre avec Oguchi Onyewu, quand l’Américain jouait sous les couleurs lombardes. Ibra, dans son livre, avait raconté la scène : « Il a fallu l'intervention d'une dizaine de personnes pour stopper cette bagarre. Si nous n'avions pas été séparés, on aurait pu s'entretuer ce jour-là. J'ai tout de même eu une côte cassée lors de cette rixe. Personne n'a été au courant et le club s'est chargé de me soigner ». Un épisode malheureux, qui illustre bien la personnalité, bouillonnante, de l’avant-centre suédois.

Zlatan, Nenê, la guerre des égos ?

Oui, Zlatan n’est pas du genre à éviter les conflits et n’hésite pas à montrer à un interlocuteur récalcitrant sa façon de penser. Une habitude qui pourrait faire des étincelles dans un vestiaire parisien qui manque encore de repères et dont quelques joueurs (comme Nenê et Ménez) n’ont pas toujours été irréprochables en termes de comportement. La saison passée, Gameiro multipliait les gestes d’humeur face aux choix parfois trop individualistes de ses partenaires. Des comportements qui s’ils se répétaient, pourraient faire bouillir Ibrahimovic. Plus que les considérations tactiques, c’est sans doute les égos que Carlo Ancelotti devra le plus surveiller. L’expérience des grands clubs européens du technicien italien pourrait faciliter la tâche. Même si personne ne contrôlera jamais vraiment Zlatan...