Dugarry allume Bordeaux
La rédaction

C’est la mode, de nos jours. Quand on est un ancien joueur, il est devenu monnaie courante d’égratigner ses successeurs. Aujourd’hui, Christophe Dugarry se charge d’allumer son ancien club des Girondins de Bordeaux. Presque tout le monde y passe…

Planus et Ciani montrés du doigt

Pour l’ancien joueur, présent lors de l’épopée de 1996, les maux bordelais reposent sur la faiblesse de l’axe central. Son avis sur Planus : « Ce n'est pas lui le leader qui rendra les autres meilleurs. Il a joué quinze matches en un an et demi, je ne peux que me poser des questions... Quand un joueur se fait une rupture des croisés ou se pète le tendon d'Achille, ce n'est pas de chance, il est immobilisé longtemps et il lui faut s'accrocher. Mais là, avec Planus, c'est un coup "j'ai mal à la cuisse", un coup "j'ai mal au genou", "j'ai mal à l'œil, au nez"... J'en rajoute, mais tout ça est dur à comprendre. Jouer avec des douleurs, ça fait partie du job ».

Duga se montre moins virulent pour Ciani, même si le constat est le même : « Il y a une différence entre un bon joueur comme Ciani et un grand joueur. Ciani, il est performant lorsqu'il joue à côté de quelqu'un qui le rend meilleur. Vous souvenez-vous de Cyril Domoraud ? A Marseille, il était exceptionnel, mais c'est parce qu'il avait Laurent Blanc avec lui. Tout seul, c'était beaucoup plus compliqué pour lui. Ciani, c'est pareil. Il ne faut pas lui en demander trop. Quand il jouait avec Chalmé et Trémoulinas qui étaient en pleine bourre à l'époque, quand il avait Alou Diarra devant lui, il était plus rassuré ».

Les rares satisfactions

Pour l’actuel consultant de Canal +, rien ne va. Ou presque : « Sans talent, on ne peut pas espérer mieux que la 8e place. A Bordeaux, il y a des joueurs talentueux, comme Nguemo, Plasil, Trémoulinas. On a un bon gardien aussi (Carrasso). Mais aucun de ceux-là ne tirent l'équipe vers le haut ».

Un poste à Bordeaux ?

Et si, au lieu de parler, Dugarry venait aider son ancienne formation. La réponse de l’intéressé : « Je ne suis pas intéressé !... Bien sûr, je saurais appeler Zizou au Real pour voir s'il est possible d'obtenir le prêt d'un joueur, j'appellerais des mecs à Milan ou ailleurs. Je suis très attaché au scapulaire, mais je suis un garçon hyper-pragmatique. C'est vrai que je dis pas mal de conneries, mais il y a un sens. J'aime que les choses soient claires. Si on vient me chercher, je demanderai : c'est quoi le projet ? Qui est responsable du recrutement ? Qui fait quoi ? Après, éventuellement, je prendrai mes responsabilités. Mais ça ne marche pas dans l'autre sens. Comment je pourrais vous dire que je suis intéressé par un truc qui n'a ni queue ni tête ? »