Alou Diarra, qui s’est fait remarquer en cette pré-saison en n’étant pas au rendez-vous de la reprise, a franchi la ligne jaune imposée par la direction de l’OM. Et dans le vestiaire, ça se passe comment ?
Le souci Alou Diarra est enfin réglé, les dirigeants marseillais commençaient à perdre patience. Prévue dans un premier temps le 19 juillet, sa rentrée avait été avancée au 16 mais l’international français n’arrive finalement que ce samedi… 21 ! Du coup, il devrait reprendre l’entraînement tout seul avant de partir en stage avec ses coéquipiers ce dimanche à Divonne-les-Bains. Après avoir affiché son mécontentement et son incompréhension, Elie Baup n’a pas caché sa satisfaction.
Diarra part avec un handicap On le comprend, il semble compter dessus, surtout en cas de départ de Stéphane Mbia. Que Baup compte sur lui est une chose, que les supporters et ses partenaires le voient encore comme celui capable de montrer l’exemple en est une autre. En se mettant à la faute, Diarra a peut-être perdu la petite dose de crédibilité qui lui restait encore à Marseille. Recruté par Didier Deschamps l’été dernier, après un premier essai infructueux un an plus tôt, l’ancien Bordelais n’a jamais vraiment fait l’unanimité sur la Canebière. Son salaire, son manque de régularité et de poids dans le vestiaire l’ont plombé au fil des mois. Si, en plus, son état d’esprit, irréprochable jusque-là, entre dans la balance négative, cela s’annonce très compliqué. Surtout si l’on part du principe où un joueur qui a déçu pendant une saison peut aussi avoir l’idée, de sn propre chef, d’en faire plus que les autres pour mieux préparer la prochaine…
Valenciennes a le même problème avec Gil Ce n'est pas le cas, c'est même l'inverse. A Valenciennes, un autre réfractaire pourrait être comparé au cas Diarra : Carlos Gil. Le défenseur brésilien ne s’est jamais senti à l’aise dans le Nord et a séché tous les entraînements cette semaine ! Comme Diarra, il semble avoir envie d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Ce manque d’implication peut-il contaminer le vestiaire ? « S’il a souvent des états d’âme cette saison, ce sera un problème », résume Jean-Raymond Legrand, président de VA. De plus, comment les autres joueurs marseillais ne peuvent-il pas penser désormais qu’ils ne pourront pas faire comme lui, à savoir prolonger des vacances quitte à perdre une partie (infime) de leur salaire ? A son retour, Diarra devra donc dissiper quelques doutes, devant ses dirigeants mais peut-être aussi et surtout ses partenaires.