Rémy Cabella a « le melon », selon son président Nicollin. Un surdoué de 21 ans devenu incontournable en équipe de France Espoirs conscient d’être trop sûr de lui.
Quelques apparitions en Ligue 1 et vous êtes déjà considéré comme l’un des plus grands espoirs du championnat… Je sentais que cette année était très importante pour moi. Je n’ai pas encore explosé, on ne peut pas dire ça. Il fallait que je fasse quelque chose. Je sens que ça vient et ça commence à devenir intéressant.
On vous sent un peu fou-fou, sur le terrain mais aussi en dehors. C’est juste une impression ? (rires) Non, ce n’est pas qu’une impression, c’est vrai que je suis un peu fou. J’ai toujours été comme ça, depuis que je suis tout petit, je ne vais pas changer maintenant ! J’ai réussi à devenir professionnel en étant comme ça. Je ne sais pas d’où ça vient mais je vis, c’est tout ! Je rigole, je ne me prends pas la tête, je m’amuse tout le temps, il n’y a rien de grave.
Et ce n’est pas trop compliqué de retrouver son sérieux devant René Girard ? (rires) Ah non, là ce n’est pas pareil, le coach c’est autre chose. On ne peut pas rigoler tout le temps. Quand le coach me parle, je suis sérieux, il faut savoir s’arrêter.
Le président Nicollin nous disait que vous étiez l’un des plus gros talents de l’effectif. Mais il nous a dit : « attention il a le melon », vous confirmez ? (rires) C’est déjà gentil de sa part. Enfin, moins pour le melon (rires). C’est peut-être vrai mais je ne le fais pas exprès. Je suis comme ça dans la vie. Je suis sûr de moi, c’est vrai. Les gens l’interprètent comme ils le veulent, mais j’ai travaillé pour réussir. C’est comme ça que j’avance.
« Je veux aller le plus loin possible. Le Ballon d’Or, on verra plus tard, il faut d’abord que je prouve en Ligue 1. »
Si vous êtes sûr de vous, l’objectif c’est le Ballon d’Or ? Je veux aller le plus loin possible. Le Ballon d’Or, on verra plus tard, il faut d’abord que je prouve en Ligue 1. Après, je dirai ce que je vise. Mes objectifs sont dans ma tête, je préfère les garder pour moi pour l’instant, mais ils sont très élevés.
On vous a beaucoup comparé à Cristiano Ronaldo… Cristiano, c’est mon idole. Quand on est au centre de formation, on a besoin d’un exemple et moi, c’était lui. Je suis toujours aussi fan. Il est plus fort que Messi, bien sûr. Ronaldo ça restera toujours le meilleur. C’est le poste que j’aimerais occuper, avec la liberté de dribbler. Le dribble, c’est ce que j’aime.
Vous aimeriez jouer plus avec Montpellier ? C’est vrai que je joue tout le temps en équipe de France Espoirs et ça se passe vraiment bien. Je joue beaucoup moins à Montpellier, je n’ai pas le temps de jeu que je devrais avoir. J’aimerais jouer plus et je vais faire le maximum pour ça. Je ne dois pas rater ma chance. Moi je vous le dis : j’ai envie de jouer tout le temps. Mais je comprends les décisions du coach et puis il prouve qu’il a raison, on est premiers du championnat.
Montpellier va être champion de France ? On vit une période géniale. Je ne sais pas si on est vraiment des candidats pour le titre mais on visera ce qu’on peut. Il y a un super groupe. Dès le début de la saison, j’étais sûr que nous pouvions finir dans les cinq premiers. Si on peut viser le podium, c’est encore mieux. Je rêve de jouer la Ligue des champions avec Montpellier la saison prochaine. Enfin, ce serait juste le début d’un rêve…