« Avec Baup, Gignac ne jouait jamais »
La rédaction

Dominique Arribagé, qui jouait à Toulouse du temps où André-Pierre Gignac et Elie Baup y cohabitaient, évoque pour nous, entre autres, les relations entre l’entraîneur à la casquette et l’actuel attaquant de l’OM.

Dominique Arribagé, Elie Baup a-t-il les épaules pour réussir à Marseille ? On sait qu’à Marseille, comme à Paris, le contexte est plus délicat que n’importe où en France. Mais Baup sait où il met les pieds. Il a une grande expérience de la Ligue 1, il a connu et travaillé avec de grands joueurs. C’est le principal.

Le fait de ne pas avoir entraîné est-il risqué dans un club où l’attente de résultats est immédiate ? S’il avait complètement coupé avec le football, j’aurais dit oui mais là, ce n’est pas le cas. Baup est resté au près de l’actualité, sa mise à l’écart n’est donc pas préjudiciable. Je pense même qu’il a pris de la hauteur et un recul nécessaires pendant ces quelques années.

Dans quel schéma tactique le voyez-vous évoluer à l’OM ? Tout dépend des joueurs qu’il aura à disposition. Il paraît qu’il adore le 4-4-2 mais on n’a jamais joué comme ça avec lui à Toulouse (rires) ! A l’époque, il aimait souvent évoluer avec deux milieux défensifs et un vrai n°10. Soit en 4-3-3, soit en 4-2-3-1.

Dans ces deux systèmes, André-Pierre Gignac n’a d’ailleurs jamais vraiment eu sa chance… C’est vrai. En réalité, avec Baup, il n’a jamais joué tout court. C’est la saison suivante où il a carrément explosé avec Alain Casanova. Du temps de Baup, il ne jouait que quand Elmander était blessé ou les petits matchs. Il a bien tenté d’associer les deux, un peu, mais ça n’a jamais fonctionné.

Pensez-vous que ce passé pourrait nuire à Gignac ? Il ne faut pas faire de raccourci car il n’y a jamais eu d’animosité entre les deux hommes. C’était à Toulouse, il y a 4 ans, à un instant T. On peut penser que les deux ont évolué de leur côté. Depuis, Gignac a prouvé sa valeur d’attaquant, Baup a forcément vu de quoi il était capable.

On connaît Baup le consultant mais moins l’entraîneur. Comment est-il en coulisses ? C’est un subtil mélange. A la fois de convivialité, dans le sens où il peut être proche de ses joueurs, mais aussi de fermeté. Quand il y a quelque chose qui coince, il sait mettre les choses au point. Je dirais qu’il manie très bien le verbe.