Alors qu'ils squattent les premières places de Ligue 1, ce malgré la défaite lors du derby d'hier, les Verts ont révélé dans L'Equipe la recette de leur potion magique : une bonne cohésion de groupe et des petites habitudes bien rôdées. Et il faut croire que ça marche...
Autour des cartes Saint-Etienne vit bien. Championnat de tarot, folies vestimentaires, bizutages et autres amendes rythment, depuis la saison passée, la vie de groupe de l'ASSE. « Cela permet de partager des moments différents et conviviaux », glisse habillement Renaud Cohade dans L'Equipe. Ainsi, parmi les petites habitudes des Verts, on retrouve -sans surprise- le traditionnel tarot matinal. Entre le petit déjeuner de 8h45 et l'entraînement du matin pour être précis. Là, chacun joue à sa manière : Brandao, notamment, apprend pour l'instant sur son portable, Alejandro Alonso « invente des choses jamais vues », dixit Jessy Moulin. De bonne guerre...
Guilavogui à l’amende Car si une ambiance bon enfant règne de l'Etrat, il n'empêche que certains joueurs ne respectent pas les règles de vie. Résultat : une cagnotte pour sanctionner les fauteurs de troubles a été créée. Et sans surprise... Joshua Guilavogui en est « le meilleur actionnaire » selon ses propres dires. « Je sais que les portables sont interdits. Mais c’est plus fort que moi… J’adore les SMS ! Dès que je reviens au vestiaire, j’ai besoin de voir si j’en ai reçu. Mais je me fais souvent attraper », ajoute-t-il. Et ces excès coûtent chers, parfois très cher au "DJ" du vestiaire. Preuve s'il en est : jusqu'à présent, Guilavogui a versé la coquette somme de 600 euros. Heureusement, il conserve « un droit de vote et de veto » sur les activités de groupe. Un moindre mal.
Un effet sur le terrain ? Grand chambreur, le joueur formé à Saint-Etienne prend chaque jour un malin plaisir à critiquer le style vestimentaire de ses coéquipiers. Et il n'y va pas avec le dos de la cueillière. « Car il y a des cas…, assure Guilavogui. Des fois, Brison, il fait fort… Alé (Alonso), lui, c’est la simplicité : en survêt’ l’été et en jean quand il fait froid. Clément fait aussi quelques dingueries. Faouzi (Ghoulam) est plus survêt’ Lacoste, comme les gars du quartier. Non, celui qui est le plus au point sur le dossier, c’est "Aubame". Quant à moi, j’ai toujours aimé m’habiller. Ma mère est très à cheval sur les habits. » Malgré ses petites brimades d'écoliers, tous -sans exception- semblent avoir y trouvé leur place dans ce groupe rajeuni depuis quelques années. « C’est le meilleur groupe que j’ai connu en dix ans de carrière », constate Clerc. Pour Cohade, le fait de « bien vivre ensemble nous permet d’être plus solidaires sur le terrain et de faire l’effort pour l’autre, malgré la concurrence ». Et cela se ressent chaque week-end sur les terrains de France et de Navarre.