Présent lors de la déroute des Bleuets en Norvège (3-5), Josuha Guilavogui revient sur ce cauchemar. Le joueur de l'ASSE donne aussi son avis sur la petite virée nocturne à Paris de ses cinq coéquipiers.
Josuha Guilavogui n’a pas fait partie de ceux qui sont venus se déhancher sur le dancefloor parisien trois jours avant le match retour, mais il était de ceux qui ont connu le désespoir en Norvège. « Je suis vraiment abattu parce que je n’ai jamais caché que c’était un objectif. Quand on parlait de l’Euro, mon but était de le remporter. Même si ma carrière est courte, c’est à l’heure d’aujourd’hui la plus grande désillusion », déplore-t-il dans le Progrès de ce jour. Le milieu défensif des Verts n’a pas été le plus mauvais mais a été victime d’une faillite collective.
« On aurait gagné, l’histoire ne serait jamais sortie »
La présence de Yann M’Vila, plus expérimenté, n’a pas permis aux jeunes Bleus de sortir vainqueurs de cette rencontre. Mais il n’est pas le fautif. « Yann est international A, il a été titulaire à l’Euro et vous voulez vous passer de lui ? Un international A norvégien est bien redescendu en Espoir pour jouer contre nous. Il ne faut pas commencer à tirer sur les joueurs individuellement. » ajoutant : « Je ne sais comment expliquer ce match-là. On s’est fait rentrer dedans. Le foot, ce n’est pas que l’aspect athlétique et technique. Il y a l’aspect mental. D’entrée, ils ont pris un ascendant psychologique sur nous. On n’arrivait pas à construire et à force de prendre des vagues, on a lâché ». Cela dit, il ne souhaite pas mettre ce mauvais résultat sur le compte des cinq joueurs partis à Paris. « Je ne veux même pas en parler. On aurait gagné, l’histoire ne serait jamais sortie. Ce n’est pas à moi de discuter de cela, beaucoup d’encre a déjà coulé. ».
L'heure du choix est venue : France ou Guinée ?
Il l’avait fait savoir avant la phase de qualifications, le joueur de l'ASSE prendrait sa décision sur sa future sélection à la fin de l’aventure. « Ces matches internationaux étaient ma façon à moi d’engranger de l’expérience. C’est fini, je suis dégoûté.Je ne veux pas me précipiter. La Guinée ne s’étant malheureusement pas qualifiée pour la CAN, j’ai encore le temps de réfléchir. C’est une décision à prendre avec ma famille, mais aussi le coach Galtier. Je veux savoir ce qu’il pense de moi, où il me voit dans un ou deux ans. Pour l’instant, je veux faire une grosse saison avec Saint-Etienne. ». Et bien voilà une bonne nouvelle pour l'ASSE.
Par Arnaud Boisteau