Né dans la banlieue de Saint-Etienne, Faouzi Ghoulam a toujours vécu dans le Forez. Il a surtout parfait ses gammes à l’ASSE, où il joue depuis son plus jeune âge. Et malgré un statut qui a changé, le défenseur central d’origine algérienne n’a pas changé ses habitudes, et reste un « gamin des cités ».
Il n’a que 21 ans, mais il s’est imposé depuis plus d’un an maintenant comme un titulaire indiscutable de l’effectif de Christophe Galtier. Faouzi Ghoulam, qui a connu sa première titularisation avec l’AS Saint-Etienne contre Brest en mars 2011, a depuis joué 50 matchs de plus en Ligue 1. C’est aussi et surtout l’un des chouchous du public de Geoffroy-Guichard, puisqu’il est né et a toujours vécu dans la ville.
Celui qui se fait arrêter le plus souvent
Natif de Saint-Priest-en-Jarez, à 6 kilomètres, sa famille s’est installée dans la cité de Montreynaud, où Ghoulam est resté pendant 20 ans, avant d’emménager dans son nouveau nid récemment, avec sa femme et ses deux enfants. « Je retourne chez mes parents tous les jours, pour voir ma mère, avec qui il est interdit de mentir et de voler » explique le latéral gauche à L’Equipe. Mais malgré un déménagement, le jeune homme d’origine algérienne n’a rien changé à ses habitudes. Certes passé pro, il continue notamment de manger dans un restaurant-kebab tenu par un de ses proches. « Il veut juste rester un jeune des quartiers » continue Abdel Bouhamaza, l’un des formateurs de l’international espoir. Une étiquette dont il a du mal à se décoller.
Car il est fréquent de voir l’ancien attaquant de se faire arrêter par la police, au volant de sa voiture. « Je suis le pro qui se fait arrêter le plus. J’ai pris l’habitude des fouilles au corps, mains collés contre ma BMW. Elles me mettent mal à l’aise quand les gens me reconnaissent dans la rue, et pas les policiers. Cette image de jeune des quartiers me colle. Avec le temps, je me suis aperçu que ça facilitait les choses de dire que je suis footballeur » explique le Stéphanois qui a prolongé son contrat jusqu'en 2016 avec son club formateur cet été. Le seul qu’il ait vraiment connu dans sa carrière, amené par l’ancien Vert Georges Bereta, qui a eu des mots très élogieux envers lui : « Abidal n’avait pas plus de qualités que lui à ses débuts à La Duchère ». A Saint-Etienne, ils sont nombreux à espérer une carrière pareille à Faouzi Ghoulam.
Rémi dos Santos