EURO 2016 : Une nouvelle polémique qui fait tâche
La rédaction

A quelques jours de l’ouverture de l’Euro 2016, une plainte a été déposée par des commerçants du Stade de France après l’installation du « mur de la honte ».

L’UEFA et les organisateurs de l’Euro 2016 sont de nouveau au cœur d’une polémique à quelques jours du début du championnat d’Europe qui a lieu en France. L’explication, c’est Olivier, le propriétaire de la Brasserie Le France, située à quelques mètres du Stade de France, qui nous la donne : « En 2010, l’UEFA a envoyé un cahier des charges aux villes et aux pays souhaitant organiser l’Euro. Des consignes en matière de sécurité y figuraient, tout comme des mesures dites commerciales, comme la suppression des marques qui n’étaient pas sponsor de la compétition. Après la nomination de la France comme pays hôte, la ville de Saint-Denis a été retenue, par la présence du Stade de France, une zone bien plus urbaine que tous les autres sites, avec beaucoup de commerces à proximité. Le souci, c’est que pour des prétendues mesures de sécurité, un mur de 2,40 mètres de haut et de 400 mètres de longs a été érigé le long du Stade France, côté est. Le côté qui réunit une grande partie des commerces existants. Je l’ai baptisé le « mur de la honte », parce que c’est un véritable scandale ! Le 21 mai dernier, la première et unique expérience vécue avec la présence de ce mur, nous avons enregistré une baisse de 80% de notre activité. De l’autre côté des grilles qui constituent le mur, les buvettes à l’intérieur de l’enceinte étaient pleines à craquer. Des dizaines et des dizaines de mètre de queue. C’est proprement scandaleux ».

Verdict imminent !

Lorsque l’UEFA a décidé de l’installation de ce mur (qui a couté 400 000 euros), le maire de la ville de Saint-Denis a refusé de signer l’arrêté municipal permettant sa construction. Il a fallu qu’un arrêté préfectoral soit signé. C’est cette décision qui est aujourd’hui sous le coup d’une attaque judiciaire « pour entrave au commerce, liberté de circulation des personnes et abus de position dominante, précise le patron du France. Ce mur permet à l’UEFA de faire profiter ses commerces. On nous répond qu’il s’agit de mesure sécuritaire, après les attentats. Je ne remettrais jamais en question la nécessité de protéger chaque citoyen mais le sécuritaire n’est ici qu’un prétexte. La décision de ce mur date d’il y a 5 ans, bien avant les attentats. De plus, il n’y aura que 3 entrées pour les 80 000 spectateurs, contre 18 d’habitude. C’est un non-sens total, c’est même bien plus dangereux. Même le consortium du Stade de France est contre tout ce qui a été mis en place ! La décision sera rendue ce mardi à 10h. J’espère que la justice verra claire dans ce dossier ».