Au moment où il accompagne la sortie du Sel de la terre, son 26e film, Wim Wenders revient, pour So Foot, sur la victoire de la Mannschaft au Mondial au Brésil.
L'an prochain, Wim Wenders aura 70 ans. Sa génération, celle des baby-boomers, aura tout remâché de l'essentiel de la seconde partie du XXe siècle : le rock, le foot, le cinéma ou la révolution numérique. Dans son dernier film, Le Sel de la terre, il rend hommage au travail du photographe brésilien Sebastião Salgado, s'interrogeant sur le sens des images. Cette année, Wim Wenders a eu 69 ans et il a vu - pour la quatrième fois de son existence - l'Allemagne gagner la Coupe du monde. La victoire du collectif roi.
« L’ARGENTINE PARAISSAIT PLUS FORTE SANS MESSI »
« Nous ne sommes pas dans le star-system, chacun joue pour l'autre, au contraire de certaines sélections. C'est cette idée qui a produit notre esprit, notre fluidité. J'aime beaucoup l'Argentine, mais elle donnait l'impression d'être bloquée par la présence de Messi. Elle paraissait plus forte sans lui, même si je reconnais que c'est un peu bête puisqu'il est génial. Thomas Müller aussi est génial, mais il est totalement dévoué à son équipe. Quand son équipe perdait le ballon, Messi s'en désintéressait. Il marchait. Nous, on a tous couru… »
« UN GRAND ACTEUR VEUT QUE SES PARTENAIRES SOIENT BIEN »
« Un grand acteur veut que ses partenaires soient bien, qu'ils donnent leur meilleure partition. Ce ne sont que les comédiens stupides qui souhaitent que les autres ne soient pas bons. C'est bête, ça n'améliore pas leur propre jeu. Un grand acteur est altruiste, généreux : ce n'est pas un Messi, c'est un Di María. » Nul doute que le quadruple Ballon d’Or argentin, qui est devenu samedi le meilleur buteur de l’histoire de la Liga, appréciera…