Ribery le guignol de l’impro
La rédaction

Pour sa première apparition télévisée depuis le fiasco de Knysna, Franck Ribéry n'a pas eu le temps de bosser son Français. Dommage.

L’attente était trop forte. Qu’allait donc nous servir Franck Ribéry pour sa première apparition télévisée depuis le fiasco de Knysna ? Du «z’y va», «ouech gros», «ça pulse»… Miracle ! Rien de tout ça, juste du ‘bon’ français dans le texte saupoudrée de quelques petites boulettes. On les a notées avant que les Guignols de l’info ne le fassent.

3’38 d’interview avec Franck Ribéry, ça donne ça

«L’ambiance est beaucoup meilleure. On prend du plaisir, c’est l’essentiel».

«Ce qui était important pour moi, c’est surtout le coach, ce qui pensait».

«J’ai essayé de faire mon mieux».

«Match pas facile face à une équipe de Luxembourg qui était à dix derrière».

«On va parler des choses qu’on peut discuter».

Pourquoi on ne doit pas lui en vouloir
Un petit quart d’heure avant l’interview vérité, Ribéry était semble-t-il déjà dans son discours. Lors d’un match de tennis-ballon improvisé avec des barrières de sécurité métalliques en guise de filet, le Boulonnais a perdu l’équilibre et s’est rétamé sur ce filet de fortune. Jean-Louis Gasset l’a relevé. Sincèrement, on a eu peur mais, après tout, il s'agissait peut-être de la barrière de la langue...

Neuf mois sans parler français et snober les journalistes francophones, ça laisse des traces. Surtout quand on doit se coltiner la langue de Goethe tous les jours avec Wahiba. Francky a tout donné, comme contre le Luxembourg...

Pourquoi on doit lui en vouloir
«Avec Yoann, on a bien discuté. Tranquillement». Francky, pourquoi ne pas en avoir profité pour prendre quelques leçons avec ton nouveau pote Yo ? Bosser un peu tes accords, tes mots de liaison, répéter le fameux «mais où est donc Ornicar». Il n’y a pas meilleur prof que le Breton. 

Une petite virée au théâtre, samedi soir. Rien de tel pour reprendre contact avec les bases de la langue française. Ribéry aurait pu se saisir d’un petit calepin, prendre des notes et répéter devant le miroir en rentrant dans sa chambre à Enghien-les-Bains. Rien de tout ça.

Toute la semaine, les Guignols de l’info se sont moqués de son phrasé approximatif. Pourquoi ne pas avoir demandé les bandes vidéo à son staff, histoire de ne pas répéter les mêmes fautes ? Dommage.