Alors que l’on pensait l’équipe de France guérie de ses maux sud-africains, la voici replongée dans un nouveau scandale dû au comportement de ses joueurs, pour ne pas changer. Si les sanctions avaient relativement éclairci le ciel des Bleus en 2010, leurs conséquences devraient cette fois provoquer des changements plus radicaux. Samir Nasri encourt ainsi deux ans de suspension.
Après le drame de Knysna, place à l’affaire de Donetsk. Sur le banc des accusés : Samir Nasri, Jérémy Ménez, Hatem Ben Arfa et Yann M’Vila, dont le comportement laisse à désirer. Le Citizen est bien évidemment le premier et principal concerné par les éventuelles sanctions à venir.
Des sanctions exemplaires Cela ressemblerait presque à de la récidive tant l’histoire semble se répéter. Auteur d’insultes envers des journalistes de L’Equipe et un envers un confrère de l’AFP, Samir Nasri est la cible de toutes les flèches lancées contre l’équipe de France, si bien que la commission de discipline de la FFF déciderait actuellement de sa sanction. Selon les informations de L’Equipe, Nasri risquerait une suspension de deux ans ! De son côté, Jérémy Ménez ne devrait pas non plus échapper à une suspension après ses insultes à l’encontre de Nicola Rizzoli (l’arbitre d’Espagne - France) et de Lloris, son capitaine. Le parisien bénéficie de la clémence de l’UEFA, mais ne sera sans doute pas aussi chanceux en ce qui concerne la FFF. Enfin, Yann M’Vila, qui avait directement rejoint le banc sans passer par le quatrième arbitre à sa sortie face à l’Espagne, et Hatem Ben Arfa, dont l’altercation avec Laurent Blanc à la mi-temps du match contre la Suède n’a pas plu, ne devraient pas être concernés. Ils pourront certainement retenter leur chance chez les Bleus, alors que la donne s’annonce bien plus compliquée pour les deux premiers.
De fâcheuses conséquences Car leur suspension les écartera au moins pour le match amical face à la Finlande le 15 août, ce qui laissera le soin au sélectionneur de concocter une nouvelle équipe en vue des matchs qualificatifs pour le mondial 2014. En plus d’éventuelles révélations de début de saison, on s’attend au retour de Loïc Rémy au premier plan, sans compter ceux qui auraient mérité un meilleur sort en Ukraine. Ménez pourrait donc subir une concurrence fatale à son retour en Bleu pendant que Nasri purgerait une sanction à rallonge qui l’empêcherait de fouler les pelouses brésiliennes en 2014, à l’image d’un certain Nicolas Anelka dont les 18 matchs de suspension (soit plus de 2 ans) avaient enterré ses chances de retour alors que Ribéry et Evra ont pu revenir sans pour autant être impliqués dans ce nouveau scandale. D’autant plus qu’un changement de sélectionneur ne facilite rien.
Quid de Blanc ? Bien que leurs situations ne soient pas identiques, Laurent Blanc doit certainement se sentir plus proche de Raymond Domenech. En attente de la décision de Noël Le Graët, Blanc pourrait une nouvelle fois être agacé par les suspensions de joueurs membres de son noyau, une manière de lui forcer la main. Le tout alors que Didier Deschamps aurait clamé haut et fort son envie de quitter l’OM. L’équipe de France pourrait bel et bien changer de visage…
Eric Bethsy