Laurent Blanc est arrivé au siège de la Fédération Française de Football à 10h30 pour y rencontrer Noël Le Graët et d’évoquer son avenir. Mais pas seulement. Le 10 Sport essaie d’imaginer le contenu de leur dialogue.
Alors ce fonds de jeu, il en est où ? En misant sur Laurent Blanc pour succéder à Raymond Domenech à l’été 2010, la FFF a voulu un technicien dont le fonds de jeu avait de grandes chances de séduire. Catastrophé par le manque de style de l’équipe précédente, Le Graët est obsédé par le spectacle et le résultat. Force est de constater que les Bleus actuels jouent mieux mais l'idée d'un football panache est loin d’être au point. Deux ans, c’est court. Blanc devrait opter pour cet argument pour s’en sortir.
Alors ce groupe, vraiment sain ? La seconde obsession de Le Graët concerne l’image des Bleus. Sauvegardée pendant deux ans, Blanc a été débordé par les écarts de quelques éléments perturbateurs de son groupe à l’Euro. Tout ce que la FFF voulait éviter après le fiasco de Knysna est remonté à la surface et a fâché les sponsors. Pour se défendre, Blanc devrait trancher en écartant les fautifs. A-t-il d’autre solution viable ?
Alors Tottenham, ça avance ? Le Graët lit les journaux et sait bien que Tottenham a offert une porte de sortie plus qu’honorable à Blanc en cas de non-reconduction de son contrat en Bleu. Finement, il pourrait lui glisser une référence sur le sujet en prenant quelques pincettes. En réponse, Blanc aurait toute latitude pour lui demander si l’option Didier Deschamps est bien ficelée.
Alors ce staff, vraiment indispensable ? S’il tient à rester en poste, Blanc sait qu’il devra dégraisser une large partie de son staff. De 21 membres, il pourrait n’en rester que 16 si le sélectionneur cède du terrain. Est-il vraiment prêt à cette concession ? Possible que non mais les arguments qui tenait jusqu’à maintenant sont sans doute partis en fumée, faute de résultats probants.