Discret depuis plusieurs semaines, Laurent Blanc revient dans Le Monde daté de samedi sur l'actualité chaude du moment qui entoure l'équipe de France. Lucide et réaliste, le sélectionneur des Bleus n'a toujours pas trouvé de véritable leader.
La dernière ligne droite en vue de l’Euro 2012 est lancée. A moins de quatre mois du début de la compétition, le 11 juin contre l’Angleterre, Laurent Blanc a fait le point sur la situation actuelle des Bleus dans Le Monde daté de samedi. Lucide et réaliste sur les chances de ses troupes en Pologne et en Ukraine – « Réveillons-nous, arrêtons de vivre sur nos souvenirs ! La vérité est qu’on est en période de construction » –, le sélectionneur national admet être toujours à la recherche d’un vrai leader pour prendre en main le jeu des Bleus. « Entre 1996 et 2006, nous avons eu une génération exceptionnelle, avec de très bons joueurs. Et on a eu un génie parmi nous. Depuis 2006, le génie n’est plus parmi nous. Il faut vivre avec », souligne notamment Blanc, faisant référence à Zinedine Zidane.
Blanc recherche toujours son meneur de jeu Karim Benzema, tête de gondole de l’attaque tricolore et principal artisan du renouveau des Bleus, peut-il être ce successeur ? « Il a le profil. Il a franchi un palier, reconnaît le « Président », et j’espère que d’autres vont le suivre. Mais Karim est un buteur, un attaquant. Moi, j’aimerais que ce grand joueur améliore les autres. Quand vous avez un très grand joueur qui évolue au cœur du jeu, qui fait jouer les autres et qui les rend meilleurs, c’est la panacée. »
Pour occuper ce poste, Laurent Blanc a longtemps cru en Yoann Gourcuff et Samir Nasri. Mais pour le premier, remplaçant à Lyon, tout comme pour Alou Diarra et Abou Diaby, le temps est désormais compté : « J’espère pour eux qu’ils sont encore dans le coup. Ils ont encore du temps, mais ils n’en ont plus beaucoup à perdre. Ce qui m’inquiète, c’est que ce sont des joueurs qui sont dans un secteur clé du jeu. Et en milieu de terrain, on n’est pas très riche. Ça serait bien qu’on arrive à les récupérer assez rapidement pour pouvoir mettre en place certaines choses. »
Toujours pas de capitaine... Laurent Blanc devait dans un premier temps le désigner officiellement au mois de juin, puis en octobre. « Au mois de février, le capitaine sera désigné », avait-il finalement annoncé lors du dernier rassemblement des Bleus en novembre. Mais même si un joueur semble se dégager naturellement (Hugo Lloris), il faudra encore patienter... « Je donnerai deux ou trois noms avant l’Allemagne pour le poste de capitaine et de vice-capitaine, assure-t-il une nouvelle fois. Dans un groupe, avoir de bons leaders, c’est important, car il peut y en avoir des mauvais… Un indice : ce sont des joueurs qui ont eu l’habitude de porter le brassard avec moi. » Trois noms qui devraient vraisemblablement être ceux de Lloris, Abidal et Diarra. Il serait temps, tout de même, de clarifier la chose.
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