Malgré la défaite, l'équipe de France de Laurent Blanc a définitivement coupé avec celle de Raymond Domenech. Sur plusieurs points, pas seulement sportifs, «Le Président» relègue déjà son prédécesseur.
La notion de plaisir Une défaite n’avait jamais fait autant de bien. A la fin de la rencontre perdue à Oslo, les visages de Philippe Mexes, Adil Rami et Samir Nasri étaient presque radieux malgré le revers concédé devant les Norvégiens. Pourquoi ? Parce la notion de plaisir a fait sa réapparition dans le groupe. «Il faut prendre en compte le jeu proposé. Personnellement, j'ai pris énormément de plaisir», confirme Nasri. De bon augure pour les éliminatoires à l’Euro 2012, d’autant que la notion de complicité, toute aussi importante pour fonder un groupe, est également de retour. En un seul match, et malgré deux buts concédés (ils ne sont pas directement impliqués sur les buts), Rami et Mexes ont montré plus d’affinités que la paire Gallas-Abidal, formée par Raymond Domenech en Afrique du Sud. Un signe. Blanc 1 – 0 Domenech
Terribles audiences pour Blanc Retransmise à un horaire plus tardif que les matchs de la dernière Coupe du monde (21h15 contre 20h30), la grande première de Laurent Blanc a été une énorme réussite en termes d’audiences. 8 217 000 téléspectateurs ont ainsi suivi la rencontre sur TF1, soit une part de marché de 44.8% ! Même Melissa Theuriau, sur M6, n'a pas fait le poids avec seulement 1 873 000 téléspectateurs ! A titre de comparaison, le dernier match de Raymond Domenech contre les Bafana Bafana avait rassemblé… 8, 4 millions de curieux. Un match aussi pour du beurre, mais en Coupe du monde. Blanc 2 – 0 Domenech
Débuts loupés, pas comme Domenech En s’inclinant en Norvège (1-2), Laurent Blanc a loupé sa première comme sélectionneur des Bleus. Raymond Domenech avait fait un peu mieux. Arrivé à la tête de l’équipe de France à l’été 2004, «Ray» avait réalisé un match nul contre la Bosnie-Herzégovine le 18 août de cette même année (1-1). Pour l’anecdote, c’est Peguy Luyindula qui avait marqué. Benoît Pedretti, Bernard Mendy et Jérôme Rothen, entre autres, étaient là. Blanc 2 – 1 Domenech
Les casques sont hors-jeu Le dernier pari réussi de Laurent Blanc, il faut le trouver hors du terrain. Les joueurs de l'équipe de France se sont ainsi présentés sur la pelouse d’Oslo sans casque audio sur les oreilles. Une belle réussite qui démontre bien que l’état d’esprit est moins individualiste. Ce n’est sans doute que le début. Blanc 3 – 1 Domenech