A 23 ans, Hatem Ben Arfa assure «avoir passé un cap» dans ses performances plus régulières. En dehors du terrain également, le Marseillais apparaît plus posé. Il n'hésite plus à pendre position et à défendre ainsi son capitaine chez les Bleus.
Plus que jamais le 10 Sport réaffirme son «Donnez-nous du Ben Arfa» titré à la Une du 12 mars. Décisif en seconde période face à Bordeaux en finale de la Coupe de la Ligue, l’ancien enfant terrible de l’OL a gagné en constance. Didier Deschamps a oublié son ancien rôle de joker intermittent pour lui confier un statut de titulaire plus conforme à ses possibilités. «Dans la régularité, j’ai passé un cap, reconnaît-il sur le site de l’OM. Je suis plus régulier. Je ne fais pas un match exceptionnel et derrière un « vieux match ». J’essaie de faire de bons matches sans faire de pic, de garder le cap. J’essaie de rester serein, de ne pas s’enflammer afin de travailler tranquillement pour l’équipe. J’ai 23 ans, je joue au football depuis pas mal de temps et je sais ce qui est bien et ce qui ne l’est pas.»
Ben Arfa ne pèse pas encore assez dans la vie du groupe phocéen pour que l’on ose placer cette saison comme celle de la maturité. Mais il demande également à évoluer sur ce plan tout comme chez les Bleus qu’il a retrouvés face à l’Espagne. Le Marseillais regrette ainsi l’attitude du public français envers son capitaine. «C’est quand même abusé ! Les sifflets pour Thierry Henry à sa sortie m’ont marqué. Après tout ce qu’il a fait pour l’équipe de France, ce n’est pas normal. Les gens oublient trop vite. C’est de l’ingratitude.» Ce qualificatif, certains Lyonnais auraient pu lui accorder il y a encore quelques mois. Mais Ben Arfa grandit. Et dans la bonne voie.