Anelka cette autre France qui louvre
La rédaction

Avec Thierry Henry, William Gallas et Franck Ribéry, Raymond Domenech pensait tenir ses cadres. Finalement, entre Jérémy Toulalan et Nicolas Anelka, ce sont les taiseux qui s'affirment. Pour prendre la relève en juin ?

« France 98 fait chier » avait marqué le début du putsch. Fini les déclarations de Thierry Henry sentant le formol sur le 20h de Laurence Ferrari. Fini le soi-disant côté râleur de William Gallas qui de l'extérieur, semble trop peu affirmé. Fini, enfin, la fraicheur supposé de Franck Ribéry, qui ne rafraichit plus vraiment le jeu des Bleus. Place à la franchise et aux coups de gueule. A la relève de cadres qui avaient pris la poussière. Jérémy Toulalan avait donc été le premier à prendre la parole pour sonner le réveil des Bleus et l'Union Sacrée avant de se retrouver au milieu du mois de mai. Au tour de Nicolas Anelka, aujourd'hui, de l'ouvrir. Autant dire que les timides d'hier pourraient être les leaders de demain. Le buteur de Chelsea, au micro d'Orange Sport, a en effet dressé un constat sans appel de la situation des Bleus. Avec une tendance alarmiste. «Il faut qu'on fasse quelque chose avant que la Coupe du Monde commence. On ne peut pas continuer à prendre des leçons de football comme on a pris contre l'Espagne par exemple (0-2). C'était vraiment ridicule. On s'est fait tuer sur le terrain. Ce match, c'était une D1 contre une D4. C'est la vérité (…) Il va falloir qu'on travaille pour trouver la solution. Sinon ce n'est pas possible, on va partir au bout de trois matches.» Pour une fois qu'un joueur fait preuve d'autant de franchise et rejoint l'analyse des observateurs, on applaudit des deux mains... Reste maintenant à espérer que cela ne reste pas lettre morte. Ce début de coup d'Etat marque-t-il la renaissance des Bleus ? 2006 est peut être en train de trouver ses héritiers...