Eliminé par Manchester United en Cup, à domicile, Manchester City n’a pas été aidé par l’arbitrage. Mais cela ne masquera pas les défaillances des Citizens, notamment du fantôme de Sami Nasri.
Malade en début de semaine, Samir Nasri était titulaire à la surprise générale devant Manchester United. Encore plus surprenant, Roberto Mancinci avait décidé de le titulariser en meneur de jeu axial, son poste de prédilection, derrière Sergio Agüero. Le joueur formé à l’OM voyait donc une énorme chance de briller dans un « big match ». Encore une fois, il ne l’a pas saisie. Evidemment, on peut penser que l’expulsion précoce de Vincent Kompany (11e) ne l’a pas aidé.
Le vrai patron, c’est Silva Mais le raccourci serait trop facile. Pendant les dix premières minutes, alors que les Citizens étaient bien en place, Nasri était déjà transparent. Difficile de faire pire par la suite et pourtant, il y est parvenu. Incapable de peser au milieu du terrain, de créer des décalages ou d’accélérer le jeu, l’ancien cerveau d’Arsenal a été invisible. Il s’est même fait voler son rôle d’organisateur de jeu par David Silva, le seul joueur à même d’amener le danger devant les buts d’United. Le score a défilé (3-0 à la pause) sans que Nasri ne se réveille vraiment. Une anecdote résume sa prestation. Sur le but du 3-0, en toute fin de première période, Rooney voit son penalty repoussé par le gardien remplaçant Pantilimon.
Complètement statique sur le penalty de Rooney Nasri, situé dans le demi-cercle de la surface de réparation, n’esquisse pas le moindre geste et regarde « Shrek » marquer de près de la tête. Hallucinant. Offensivement, c’est pire puisqu’Agüero ou Silva, dans leurs rares situations chaudes, ont joué la carte personnelle alors que Nasri aurait pu être alerté à plusieurs reprises. La preuve, sur les deux pions des Citizens (dont un sur coup-franc direct), Nasri n’y a été pour rien du tout. Cela trahirait-il un manque de confiance ? Possible. Toujours est-il que le milieu français, remplacé par Hargreaves à la 81e minute de jeu, est encore loin de rassurer sur son niveau de jeu et que l’Euro se rapproche inexorablement. Pendant ce temps, Hatem Ben Arfa marque des points dans l’esprit de Laurent Blanc.