Aulas s'exprime à la veille de recevoir le Real Madrid. L'homme fort de l'Olympique Lyonnais compte sur ses joueurs et son entraîneur pour faire plier l'ogre madrilène.
Il est marrant, cet Aulas. Et presque sympathique, dans cet acharnement sans limite qui l’amène à défendre son club, même quand vent et marée unissent leur force. Le jeu des Lyonnais est rouillé (on accorde une léger mieux pour les dernières sorties), mais JMA s’obstine à rêver d’une issue favorable contre le Real. Oui, Lyon n’a jamais perdu contre les Merengues. Mais l’époque, l’entraîneur et l’équipe ont considérablement évolué. Fini les Helguera, les Guti. Aujourd’hui, c’est le Real de Mourinho, solide, organisé, avec des joueurs de grande classe, comme Carvalho ou Ozil. Mais Aulas l’insubmersible croit en ses chances : « On est invaincu contre eux, et les séries, ça veut dire quelque chose. Si on pouvait les éliminer une fois de plus, on s'inscrirait dans un livre des records extraordinaire ! La notoriété et la reconnaissance des clubs se nourrissent d'histoires comme celle-là. C'est peut-être une opportunité fantastique qui nous est proposée. Sur le papier, c'est du 80/20. Sur le terrain, c'est du 50/50 ». C’est beau, l’insouciance…
Gagner la Ligue des Champions d’ici deux ans…
A l’arrivée de Claude Puel en 2008, Aulas et l’ancien teigneux milieu défensif s’étaient fixé un objectif clair et précis pour les quatre années suivantes. Un peu présomptueux, les deux se voyaient bien glaner la Ligue des Champions. Pour Jean-Michel, c’est peut être la bonne année : « On est à mi-parcours. La première année, on a joué les huitièmes de finale. La deuxième, la demi-finale de la C1. Aujourd'hui, on est de nouveau en huitièmes. On fait partie des 5-6 clubs les plus performants en Europe actuellement. Gagner la Ligue des champions à notre époque, avec une puissance économique de moitié inférieure aux équipes les plus puissantes, c'est difficile, mais jouable ».
Mentir. C’est après tout ça, le rôle de président.