En battant Chelsea (3-1), Arsenal a prouvé qu'il était désormais capable de gagner face à ses concurrents directs et qu'il était un sérieux candidat au titre. Même si la faiblesse actuelle de Chelsea l'a aidé.
Raillé notamment par ses deux grands rivaux, Manchester United et Chelsea qui pointaient du doigt le manque maturité et l’incapacité des Gunners a remporté ses rencontres face à ses concurrents directs, Arsenal a fait taire ses détracteurs en disposant facilement de Chelsea (3-1). Les joueurs d’Arsène Wenger ont surtout mis fin à leur malédiction face aux Blues, qu’ils n’avaient plus battus à domicile depuis 2003, et se sont replacés dans la course au titre puisqu’ils ne pointent plus qu’à deux longeurs de Manchester United qui compte néanmoins un match en retard. Cela faisait aussi deux ans qu’ils n’avaient plus battus un grand d’Angleterre.
Arsenal peut nourrir des ambitions
Volontaires, concentrés, appliqués, les coéquipiers de Samir Nasri et Cesc Fabregas ont montré plus d’envie et de talent que leurs hôtes du soir. Arsenal a étouffé Chelsea dans l’entrejeu et a su marquer dans des moments clés d’une rencontre : avant et après la mi-temps. John Terry, symbole du naufrage des Blues par ses errements défensifs, affirmait qu’Arsenal avait « un peu changé par rapport à la saison dernière.Pas seulement parce qu'ils ont pu acheter (Marouane) Chamakh qui est un très bon attaquant, mais aussi parce qu'ils ont pris de l'expérience. » Une analyse qui s’est vérifiée ce soir tant Arsenal a su prendre le match à son compte et a dominé les débats. Ce qu’on pressentait depuis le début de saison a enfin éclaté au grand jour : Arsenal a mûri, a franchi un cap psychologique et peut sans rougir prétendre au titre tant le potentiel de cette équipe est grand, surtout quand Wenger peut compter sur un effectif sans blessés.
Chelsea à la dérive
Mais si Arsenal peut s’enorgueillir de cette victoire, très importante dans la course au titre, les Gunners ont été grandement aidé par la faiblesse du jeu pratiqué par Chelsea. Les Blues, qui n’ont pris que 6 points sur 24 possibles, sont méconnaissables. Les attaquants ne marquent plus, les milieux de terrains n’ont plus aucun impact physique et la défense fait étalage de ses mauvaises relances et de placements approximatifs. Cela faisait 12 ans que les Blues n’avait pas connu pareille série de 6 matchs sans victoire. Désormais quatrièmes du championnat avec 31 points, Chelsea perd du terrain et une grande partie de ses illusions pour la conservation de son titre de champion d’Angleterre.