Bradley Wiggins, Maillot Jaune incontestable du Tour de France 2012, peut-il craquer ? Si l'on se réfère à trois de ses principales carences, il se pourrait que oui. Explications.
La descente, son Talon d’Achille Bradley Wiggins a écrasé le contre-la-montre de lundi, ce n’est pas une grande surprise, on connaît tous la propension du Britannique de la Sky à briller lors des épreuves en ligne, sa passion originelle. Là où Wiggins montre toutefois des faiblesses, sur un vélo, c'est pour la gestion des descentes en montagne, qui arrive dès mercredi dans les Alpes. « Wiggins est impressionnant dans les contre-la-montre mais pas dans les descentes, a expliqué Bernard Hinault sur RMC. Alors que Nibali et Evans descendent très bien. Ils ont déjà essayé de le tester un peu dans les descentes. C’est peut-être comme ça qu’on peut gagner le Tour ». Ses trajectoires futures seront à scruter de près.
« Une simple crevaison peut lui faire perdre la tête » Wiggins possède le flegme britannique mais réussit à le camoufler derrière un tempérament sanguin. Le leader de l’équipe Sky est en effet connu pour être un coureur facétieux, capable de bouder en pleine conférence de presse ou d’insulter un cameraman qui le bouscule. Un vrai caractère de cochon qui pourrait être décuplé avec les comparaisons douteuses établies avec le passé sulfureux de l’US Postal. Ou même moins. « Bradley a toujours été fragile, analyse Sean Kelly, ancien grand Maillot Vert du Tour, dans L’Equipe du jour. Une simple crevaison peut lui faire perdre la tête. Pour gagner un Tour, il faut savoir rester calme et je ne suis pas sûr qu’il sache le faire ».
Froome, un allié trop dangereux ? Lors du contre-la-montre de la 9e étape entre Arc-et-Senans et Besançon, Christopher Froome a été le seul à « suivre la roue » de Wiggins, qui s’est imposé avec seulement 35 secondes d’avance sur son coéquipier. Et si le vrai danger venait finalement de lui ? Lors de la Vuelta 2011, on se rappelle que Froome avait été bien plus qu’une épaule pour Wiggins, qui avait moins bien fini la troisième semaine que lui. Aurait-il donc les épaules plus solides ? La durée, c’est d’ailleurs le dernier souci qui pourrait coûter le Tour de France au leader de la Sky. Mais ça, on aura peut-être l’occasion d’en reparler.