Vainqueur de son quatrième Tour de France, Christopher Froome a révélé qu’il aurait pu tout perdre lors de l’étape menant à Peyragudes.
Si Christopher Froome a remporté son quatrième Tour de France, le faisant ainsi entrer encore un peu plus dans la légende, le Britannique a certainement vécu son sacre le plus compliqué puisqu’il n’avait qu’une vingtaine de secondes d’avance sur Rigoberto Uran et Romain Bardet avant d’aborder le dernier contre-la-montre à Marseille samedi. Mais surtout, le leader de la Sky a été mis en danger lors de la 12e étape qui arrivait à Peyragudes où il a perdu plus de 30 secondes sur Romain Bardet, vainqueur de cette étape. Et dans les colonnes de L’ÉquipeFroome a d’ailleurs révélé qu’il était en grande difficulté ce jour-là et qu’il aurait pu perdre beaucoup plus de temps s’il avait été attaqué plus tôt. De quoi laisser des regrets à ses rivaux.
« Si deux ou trois de mes rivaux m’avaient attaqué dans Peyresourde… »
« Je savais que ça n’allait pas bien. À dix kilomètres de l’arrivée, les lumières étaient déjà éteintes, je sentais que j’étais en danger, j’ai commencé à me sentir vraiment faible, j’étais proche de la syncope, comme si j’avais pris un mur à dix kilomètres de l’arrivée. Jusque-là, je m’étais senti bien, donc, c’était un choc pour moi. Ç’a été une sonnette d’alarme pour revoir ma manière de m’alimenter, parce qu’il me manquait vraiment de l’énergie. Dans Peyresourde, je me suis dit que s’ils m’attaquaient là, ce pourrait être un gros problème, parce que je savais que je n’aurais pas pu suivre. Je demandais déjà à mes équipiers de ralentir un peu, pour me rendre les choses plus faciles. Après, je savais que dans Peyragudes, on ne pourrait plus freiner les attaques de tout le monde. Donc, je m’en suis bien sorti, j’ai réussi à cacher ma défaillance jusqu’à la dernière montée. Si deux ou trois de mes rivaux m’avaient attaqué dans Peyresourde, j’aurais perdu beaucoup plus que vingt secondes, ç’aurait pu être une minute ou plus, et j’aurais pu perdre le Tour », confie-t-il.