Le Tour de France vient de s’achever sur la victoire de Cavendish sur les Champs-Elysées, et le sacre de Bradley Wiggins. L’occasion de revoir les événements marquants qui ont émaillés cette 99ème édition.
Crêpage de chignons chez les femmes Sky :
C’est une véritable guerre que ce sont menés Catherine Wiggins, épouse de Bradley Wiggins, et Michelle Cound, compagne de Christopher Froome. Tout commence lors de l’étape menant à la Toussuire, lorsque le « Kenyan Blanc » accélère, suivi simplement par Vincenzo Nibali et Thibaut Pinot. Rappelé à l’ordre par un grand cri de Wiggins, littéralement collé à la route à ce moment là, Froome va rapidement s’arrêter. Mais le mal est fait. Ce fait de course n’a pas été apprécié par Michelle Cound, qui l’a fait savoir via Twitter : « Si vous cherchez un chien fidèle, prenez un Froome… Mais certains en abusent ». Une remarque que n’a pas apprécié Madame Wiggins, qui a aussitôt répondue : « Je vois Mick Rodgers et Richie Porte comme des exemples de pros désintéressés ». Même coureurs, même histoire lors de la 17ème étape, quand Froome aurait pu aller contester la victoire d’étape à Alejandro Valverde, mais a du attendre son leader.
Le Tour est dans les clous :
Un événement aussi rare qu’inutile. Lors de la 14ème étape, entre Limoux et Foix, une main malintentionnée a jeté de nombreux clous de tapissier en haut du Mur de Péguère. Résultat des courses, une soixante de crevaisons dont trois en à peine quelques kilomètres pour le seul Cadel Evans. Le peloton mené par les Sky s’est alors arrêté à la demande du Maillot Jaune Bradley Wiggins pour attendre tous ceux qui avaient été touchés par cet acte criminel. ASO (organisateur de la Grande Boucle) a tout de suite porté plainte contre X. Même si il sera difficile de trouver le ou les coupables, la gendarmerie de Foix a ouvert une enquête. Affaire à suivre...
Les Sky pètent les plombs :
Malgré leur domination (Wiggins et Froome deux premiers du général, 6 victoires d’étape), les Sky ont parfois pété les plombs. Notamment Bradley Wiggins, connu pour perdre son sang-froid facilement. Lors d’une conférence de presse, lorsqu’une comparaison entre le train Sky à celui de l’US Postal de Lance Armstrong a été faite, le natif de Gand s’est échauffé : « C’est une question à la con. Les gens qui colportent cela sont ridicules. Ils n’ont rien d’autre à faire que d’employer leur temps à produire ce genre de commentaires ». « Wiggo » s’est aussi emporté sur le dopage, expliquant que ceux qui évoquaient le dopage dans l’équipe Sky étaient « des petits branleurs ». Récemment, c’est Mark Cavendish qui s’en est pris à un supporter qui l’avait fait tomber. « Merci à la tête de b... qui m'a fait tomber à trois kilomètres de l'arrivée en agitant son drapeau et qui l'a enroulé dans mes rayons. Velo cassé. Jambles enflées » a déclaré le champion du monde sur son compte Twitter. Pas toujours sereins ces Anglais.
La confirmation Pierre Rolland :
On l’avait quitté sur un maillot blanc et une onzième place (dixième après le déclassement d’Alberto Contador) lors du Tour 2011, on le retrouve huitième cette année. Pierre Rolland, leader de l’équipe Europcar, à confirmé tous les espoirs placés en lui l’an dernier. Déjà vainqueur à l’Alpes-d’Huez, le natif de Gien s’est cette fois imposé au sommet de La Toussuire, en solitaire, lors de l’étape-reine de cette Grande Boucle. En difficulté lors de la première semaine (il a nperdu du temps lors de la grande chute de Metz), il s’est tout de suite montré à son avantage lorsque le terrain s’est élevé, suivant très souvent les meilleurs. De bon augure pour les prochaines années, où il pourrait viser un Top 5, voire un podium.
Le dopage, encore et toujours :
Chaque année, on nous promet un Tour propre. Pourtant, cette année encore, des coureurs se sont fait prendre en plein cœur de l’épreuve. C’est d’abord Rémy di Grégorio, le grimpeur de la Cofidis, qui a été arrêté, non pas pour dopage (le glucose et l’ozone ne sont pas des produits dopants), mais pour pratique dopante (transfusion sanguine). Résultat, garde à vue et mise en examen pour le coureur de 26 ans, qui attend désormais la suite d’une enquête portant sur son ancienne équipe, Astana. L’autre cycliste prit cette année, est un des plus connus, car il s’agit de Fränk Schleck, troisième l’an dernier. Le leader de la Radioshack-Nissan (en l’absence de son petit frère Andy), a été contrôlé positif à un diurétique lors de la 13ème étape. Un produit non-dopant, mais masquant qui pourrait lui valoir une simple réprimande, comme deux ans de suspension. Les instances ont donc encore du travail à faire sur le fléau du cyclisme.