Rolland, Pinot : Un Tour de France taillé pour eux ?
La rédaction

Dans un contexte difficile, marqué par l’affaire Armstrong, le parcours du Tour de France 2013 vient d’être dévoilé. Avec moins de chronos, et plus de montagne, cette grande boucle pourrait plaire à nos jeunes français.

Cent, ça se fête. Pour célébrer le centième Tour de France, Christian Prudhomme et sa petite troupe ont donc concocté une épreuve spéciale. Qui s’élancera de Corse, on le savait déjà. Mais surtout, cette édition 2013 offrira aux coureurs, comme aux spectateurs, un parcours plus montagneux que l’année passée. Si les arrivées en côte ne sont pas légion (quatre, contre trois la saison passée), les étapes difficiles sont plus nombreuses. La double ration de la montée de l’Alpe d’Huez apparait comme le moment fort de cette grande boucle, au côté du géant Ventoux, escaladé le 14 juillet. Les contre-la-montre, qui avaient presque sacré Wiggins l’an passé, ont été amputé de nombreux kilomètres. Une chance pour nos petits français, en difficulté dans cet exercice si particulier.

« Faire un top 10 ça serait déjà très bien »

Pierre Rolland et Thibaut Pinot, les deux tricolores capables de se mener à la lutte du général, ont très bien accueilli ce nouveau tracé. Le premier, coureur d’Europcar, est déjà impatient de retrouver les vingt-et-un lacets du col alpin : « On va prendre deux fois plus de plaisir, ca va juste être énorme. Je n’ose pas imaginer. La remonter une deuxième fois, il va y avoir un engouement du public juste monstrueux. Et le Ventoux forcément, j’y pense ». Pinot, révélation du Tour 2012, trépigne également : « Il m’inspire de bonnes choses, il y a beaucoup d’arrivées au sommet, de grosses étapes de montagne, avec des successions de cols, et des beaux cols. Un objectif ? Je vais arriver au départ pour faire aussi bien au classement général que la saison passée. Faire un top 10, ça serait déjà très bien ».

« Loin des meilleurs dans les chronos »

Voilà pour le discours de façade. Secrètement, ces deux là rêvent d’un podium à Paris, sur des Champs-Elysées illuminés. Jacky Durand, sur le plateau d’Eurosport, craint que les exercices chronométrés annihilent les chances tricolores : « On sait qu’il y a des lacunes en contre-la-montre. En montagne, ils peuvent suivre les meilleurs, même dans les pourcentages les plus durs. Mais ils sont encore loin des meilleurs dans les chronos. Je sais qu’il travaille beaucoup l’exercice, et même s’il y en a moins, il y en a beaucoup. Ont-ils les moyens physiques de leur prendre deux trois minutes en montagne ? » Réponse au mois de juillet prochain.