Mondiaux : la mise au point fracassante de Jalabert
La rédaction

Dimanche, dans les alentours de Valkenburg, l’équipe de France de cyclisme participera aux championnats du monde. Pour cette épreuve, le sélectionneur Jalabert a donné les clefs à Thomas Voeckler. N’en déplaise à certains.

Le cyclisme français ronronne depuis des années. Sur le Tour, la plus belle épreuve de la saison, le dernier français a s’être réellement immiscé dans la lutte pour la victoire finale n’est autre que Richard Virenque. Le constat est le même pour les championnats du monde, où le dernier sacre tricolore remonte à 1997, avec la victoire de Laurent Brochard sur le circuit de San Sebastian en Espagne. Une donne qui pourrait changer cette année, si l’on associe le parcours exigeant de Valkenburg avec la forme de Thomas Voeckler, propulsé unique leader de cette équipe. Une décision qui fait grincer des dents. Jalabert s’en moque, et assume, dans les colonnes de l’Equipe du jour.

« C’était son choix, pas le mien »

Pointé du doigt après les mauvais résultats de l’équipe de France lors des derniers Jeux Olympiques londoniens, l’ancien leader de la Once ne se laisse pas faire. Il aborde le cas de Tony Gallopin : « Il n’a pas fait ce que je lui avais demandé, d’accompagner les attaques. Il aurait du être avec Gilbert et Chavanel quand ils sont partis à quinze mais il a préféré attendre que Cancellara sorte pour lui filer le train. C’était son choix, pas le mien. (...) Il s’est un peu surestimé. Mais je le dis sans méchanceté. Et puis, j’aurais aimé qu’avec Démare le lendemain, ils prennent la peine de me saluer, mais ils sont partis comme des voleurs ».

« Je crois que c’est plutôt couillu »

« Jaja » évoque également les réticences de certains sur le rôle de leader unique de Voeckler. Il tente un coup : « J’ai senti les réticences, oui. Tout dépend si l’on écoute ou non ceux que je n’ai pas sélectionnés, les Mondory, Pineau, que je ne juge pas indispensable. (...) J’ai préféré faire ma sauce, avec des néophytes, fiers, motivés, autour de celui qui pourra porter le plus haut les couleurs de l’équipe de France. Je crois que c’est plutôt couillu mais vachement risqué oui, un peu comme au casino quand tu mises tout sur un seul numéro ». Réponse dimanche en fin d’après-midi. Tout en haut du Cauberg...