Thomas Voeckler, après son nouveau show hier pour remporter sa deuxième étape sur le Tour de France, n’a laissé personne indifférent. En France, évidemment, mais aussi à l’étranger.
En Angleterre, évidemment, on donne la part belle au futur vainqueur britannique du Tour de France. La manière dont l’équipe Sky a maneouvré et, surtout, la facilité de Wiggins, lorsqu’il l’a voulu, à reprendre Nibali, fait la Une. Mais notre Thomas Voecker national est aussi mis à l’honneur. Et plus particulièrement par le Daily Mail. Le quotidien britannique a même trouvé un sosie à Thomas Voeckler... Robin Williams ! Voilà ce qu’écrit le Daily Mail sur Voeckler : « Un sosie de Robin Williams qui possède la même capacité pour les contorsions faciales. » Pas mal.
L’Italie est peut-être le pays proche de nous qui accorde le moins d’intérêt à notre Voeckler national. Les Transalpins préfèrent évoquer les tentatives de Vicenzo Nibali, le coureur Liquigas qui a été le seul à essayer de faire trembler l’armada Sky. A défaut d’avoir fait vaciller Wiggins, Nibali a au moins pris une belle option sur le podium final. Pour Thomas Voeckler, c’est le strict minimum, sauf pour la Gazzetta dello Sport qui se montre plutôt flatteuse avec Voeckler, tout simplement appelé le « seigneur des Pyrénées ».
L’Espagne est sans doute le pays qui a été le plus conquis par Voeckler. Pour El Confidencial, qui compare le chevauchée fantastique de Voeckler aux plus beaux raids de Claudio Chiappucci, mythique grimpeur italien au début des années 90, Voeckler est « le cycliste qui nous rappelle pourquoi nous aimons ce sport. » Mais c’est du côté de As, que l’hommage est le plus appuyé. Mais aussi le plus surprenant. « Sa manière de courir est un défi à l'équilibre physique et mental », affirme le célèbre quotidien espagnol, qui met évidemment l’accent sur l’attitude étonnante de Voeckler sur un vélo. « Les tics de Voeckler, sa poitrine à l'air, sa langue au vent, son manière de pédaler comme un cycliste boiteux. S’il était espagnol, certains soupireraient. S'il l’était, on dirait de lui qu’il est agaçant. Cependant, l'embarras n'est pas le pire. Le plus dur est de se sentir coupable, parce que Voeckler, plus qu’une marionnette de lui-même, est un cycliste extraordinaire, l'un des plus vaillants du peloton, une pâte de champion avec des grimaces de chewing-gum. » Assez magnifique comme hommage.