Dopage un cycliste italien déballe tout
La rédaction

Dans un interview anonyme accordé aux médias transalpins, un cycliste italien révèle comment les coureurs se dopent et échappent aux contrôles. "Tous les dimanches, il y a un risque que quelqu'un perde sa vie", prévient-il.

Petit à petit, les loups sortent du bois. Un jour ou l'autre, on saura tout ou presque sur les pratiques de dopage dans le milieu du cyclisme. En attendant, on en apprend un peu plus grâce à cet interview d'un cycliste italien, souhaitant gardant l'anonymat. Dans son entretien, il révèle certaines pratiques et confirme également que la prise de produit n'est pas un phénomène exceptionnel. "Nous nous dopons comme des animaux, affirme-t-il. Tous les dimanches il y a un risque que quelqu'un perde sa vie".

Ce témoignage ouvre une fois de plus la plaie béante dans le monde du cyclisme. L'ancien coureur détaille également les méthodes utilisées pour améliorer les performances tout au long d'une carrière. "On nous a même proposé des hormones de croissance en provenance d'Europe de l'est, comme celles qui sont injectées aux animaux", explique le repenti.

Une substance sur le pénis

"J'ai pris de l'EPO, de la cortisone et de la testostérone", précise le coureur dans l'interview en expliquant que la plupart des produits utilisés sont accessibles : "nous utilisons des médicaments que vous pouvez acheter dans une pharmacie."
"Certains cyclistes se dopent comme quelqu'un qui prend une aspirine pour le rhume. Chaque année, la dose augmente."

Et lorsqu'il évoque les contrôles, l'ex-cycliste italien explique que les moyens sont nombreux pour les détourner, notamment avec du bicarbonate diluée. Ou sinon : "Chaque coureur utilise une substance, je ne sais ce que c'est, et la met sur le pénis pour filtrer. Cela modifie les résultats des tests d'urines."