Rémy Di Grégorio, actuellement en garde à vue suite à des coups de fils passés vers de potentiels trafiquants de produits dopants, anime le Tour de France. Pour Thierry Bourguignon, ancien coureur et consultant, rien n’est prouvé mais…
Thierry Bourguignon, que pensez-vous de l’affaire Di Grégorio, qui éclabousse le Tour de France 2012 ? C’est usant et navrant. Depuis plusieurs années, il ne peut pas se passer une saison où un scandale n’éclabousse pas le Tour de France, que ce soit avant, pendant ou après. Il est encore trop tôt pour tirer de conclusions mais on sait déjà que le discrédit va être jeté sur la course.
En savez-vous plus sur l’affaire ? J’ai cru comprendre qu’il était juste en garde à vue, cela ne veut rien dire. Il aurait passé des coups de fil à des gens impliqués dans des trafics. On va juste le questionner, il n’y a aucune preuve. Il a le droit de répondre. Vous savez, beaucoup de gens sont passés en garde à vue et n’ont jamais été inquiétés.
Ceci dit, les rumeurs qui courent sur Di Gregorio vous surprennent-elles ? Honnêtement, pas trop.
C'est-à-dire ? Di Gregorio, on le connaît bien. Il a toujours eu cette image sulfureuse. Sans parler de dopage, attention. Je le décrirais comme un gamin instable, fou fou. Dans un moment de faiblesse, il a peut-être pu être attiré par le succès ou quelque chose qui le tire vers le fond. Mais de là à parler de dopage...
Selon vous, Cofidis n’est donc pas directement visé ? Non, je pense que Cofidis n’y est pour rien. Encore une fois, je n’ai pas de certitude, c’est juste ce que j’ai compris. Cette affaire daterait de 2011, époque où Di Grégorio était chez Astana. Et encore, on ne sait pas. En tout cas, cela prouve deux choses. D’abord, qu’on aura beau mettre tout les moyens qu’on veut pour éradiquer ce fléau, il y a aura toujours des mecs plus malins que les « radars ». Ensuite, que l’UCI et les personnes qui contrôlent font quand même du bon travail.