Cyclisme : Thomas Voeckler dévoile les raisons de sa retraite à venir !
Jean-Guillaume Daunizeau

Alors que Thomas Voeckler tirera sa révérence après le prochain Tour de France, le Français explique pourquoi il a décidé de prendre sa retraite.

C’est l’un des petits chouchous des spectateurs qui ne sera plus sur les routes d’ici juillet prochain. Thomas Voeckler terminera bel et bien sa carrière sportive après le prochain Tour de France, et dans une longue interview accordée à CyclismActu, l’un des leaders de DirectÉnergie explique qu’il était temps pour lui de quitter le peloton.

« J'ai toujours l'envie, mais… »

« Il faut bien arrêter à un moment. La lassitude, si vraiment j'en avais, j'aurais arrêté dès cette année. J'ai toujours l'envie, mais c'est plutôt qu'il faut aussi prendre en compte différentes choses à un moment, et notamment que le métier de coureur cycliste, ce n'est pas juste les trois semaines du mois de juillet, c'est tout au long de l'année. Ça devient difficile de faire les sacrifices nécessaires, que ce soir à l'entraînement ou dans la vie de tous les jours, sans compter l'éloignement avec les proches. Donc du côté lassitude, non. C'est plutôt les sacrifices qu'il faut faire qui commencent à peser. Après, en ce qui concerne la peur de faire l'année de trop, je ne l'ai pas du tout. Ça fait déjà quelques années que je suis assez lucide sur ma condition physique quand je suis à 100%, ce n'est peut-être pas comme lors de mes plus belles années, il faut être honnête, mais cela ne m'empêche pas d'être acteur ou de jouer un rôle sur la course ou au sein de notre équipe. L'année de trop, je pense qu'elle est en fonction des attentes que l'on a soi-même ou que les gens ont de vous. Si on est lucide sur ses moyens physiques et sur sa place dans le peloton ou l'équipe, l'année de trop n'a pas vraiment lieu d'être. J'ai déjà le luxe de choisir le moment où j'arrête, quand on voit le contexte du vélo, ce n'est pas toujours facile, même des coureurs de renom peuvent avoir du mal à trouver une équipe. J'ai cette chance de pouvoir choisir ma date de fin de carrière. C'est sûr que j'arrêterai sans regrets. Après, ça serait imprudent de ne pas appréhender cet après-carrière. Je n'ai fait que ça dans ma vie, on est quand même des privilégiés en tant que coureurs cyclistes », assure-t-il. 

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