Alors qu’il est actuellement en vacances avant de reprendre l’entraînement en vue de la dernière saison de sa carrière, qu’il arrêtera en juin prochain au sortir du Dauphiné Libéré, Romain Bardet s’est exprimé sur l’évolution du cyclisme et sur l’émergence d’un coureur hors norme comme Tadej Pogacar.
A l’occasion d’une interview accordée à Eurosport.fr, Romain Bardet, qui mettra un terme à sa carrière au milieu de la saison prochaine, au sortir du Dauphiné Libéré, s’est exprimé sur l’évolution du cyclisme et sur l’émergence d’un coureur inédit, Tadej Pogacar.
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— le10sport (@le10sport) October 31, 2024
« Pogacar, apparemment, il ne savait pas s’entraîner »
Romain Bardet a notamment expliqué : « Apparemment, il ne savait pas s'entraîner. Maintenant, il sait. Il met bout à bout un potentiel qu'on a vu ces dernières années sur ses deux premiers Tour de France qu'il gagne sur la classe. Il est tellement supérieur… C'est difficile à expliquer. Je ne passe pas beaucoup de temps à chercher des explications. Même en étant contemporain et dans le milieu, on a le sentiment de ne pas vraiment être un de ses adversaires ».
« Vous avez le sentiment de ne pas être vraiment un adversaire »
Fataliste, le champion français n’a pas caché que la supériorité du leader slovène était telle qu’il lui est arrivé à plusieurs reprises de prendre le départ d’une course en sachant pertinemment qu’il en ressortirait vainqueur, quelles que soient la configuration de la course et les stratégies adoptées : « Il y a eu plusieurs courses où je savais d'avance que Pogacar allait gagner. Rien que de tête, je dirais les Strade Bianche, le GP Montréal et le Championnat du monde. J'étais convaincu que s'il n'y avait pas de panne mécanique, c'était déjà décidé à l'avance. Avais-déjà connu ça dans ma carrière ? Non, jamais. Avant, il y avait quand même une certaine vulnérabilité qu'on trouvait un peu ailleurs, dans l'équipe par exemple. Là, on savait, même sur le Tour de France, que si on voyait les UAE s'agiter en tête de peloton dès les premiers kilomètres pour contrôler la formation de l'échappée, qu'il allait gagner l'étape derrière. Sur le Giro, pareil. C'est arrivé au bas mot une dizaine de fois cette saison ».