Cyclisme : Les cartes sont rebattues sur l’avenir d’Alaphilippe !
Alexandre Higounet

Alors que la Soudal-Quickstep et Julian Alaphilippe viennent d’officialiser sa non-participation au prochain Tour de France, conformément à ce que le10sport.com analyse depuis plusieurs mois, il semble que le reformatage de sa saison cadre avec celui de sa situation au sein de l’équipe, où les compteurs sur son avenir apparaissent remis à zéro. Analyse.

Ces dernières heures, alors qu’il va débuter très tôt sa saison sur les routes du Tour Down Under afin d’arriver rapidement en forme pour la campagne des classiques, où le Tour des Flandres constitue son grand objectif, Julian Alaphilippe et son patron Patrick Lefévère ont annoncé son programme de la saison. Comme le10sport.com l’avait analysé il y a plusieurs semaines, il ne comprend pas le Tour de France, le profil et le statut de Julian Alaphilippe ne correspondant pas à la stratégie fixée à 100% autour de Remco Evenepoel. Logiquement, le double champion du monde participera au Giro à la place, à l’instar de Wout Van Aert.

« Il m’a dit : ‘Patrick, donne-moi encore un hiver’ »

Ce grand changement dans la saison de Julian Alaphilippe cadre aussi avec un reformatage de sa relation avec Lefévère, le manager de la Soudal-Quickstep, alors que le Français arrive en fin de contrat au terme de la saison. Après deux années difficiles, marquées par de nombreuses déclarations médiatiques du boss sur son absence de résultat, qui laissaient imaginer qu’il l’aurait bien vu partir afin de libérer du budget pour monter une grosse équipe autour d’Evenepoel, Lefévère apparaît désormais bien dans l’idée de miser de nouveau sur son champion tricolore et de voir ce que cela donne, laissant entre les lignes la porte ouverte à une éventuelle prolongation. Il a ainsi déclaré en annonçant qu’Alaphilippe ne ferait pas le Tour, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Le Tour pour Alaphilippe ? A priori non, parce que voir Julian en 100% domestique de Remco Evenepoel, je n'aime pas cette image-là. Je pense que le Giro convient à son style de coureur impulsif, pas toujours intelligent mais que les gens aiment. Un coureur mécontent dans une équipe est inutile. Il a eu l'occasion de partir car plusieurs équipes ont cherché à le recruter. J'ai eu des discussions avec lui, mais l'année d'avant, pas l'année passée. J'ai dit les choses que je voulais dire mais je ne suis pas quelqu'un qui se répète. On a trouvé un accord. Il m'a dit : 'Patrick donne-moi encore un hiver'. C'est à lui maintenant de le montrer. J'aime les coureurs qui répondent à la pédale et il va le faire. Je pense qu'il est encore capable de faire des résultats ».

« Une prolongation ? On verra quand ce sera le moment »

De son côté, Julian Alaphilippe a compris le message qu’une éventuelle prolongation à la Soudal-Quickstep dépendait de ses performances cette saison, quand bien même ses mots laissent entendre que sa tendance personnelle serait plutôt au départ : « Une prolongation ? On verra quand ce sera le moment. Cela a été un peu difficile l’an dernier, avec une saison en dents de scie et quand j’avais eu des discussions, ce n’était pas forcément agréable. J’ai mis beaucoup de choses de côté, j’ai pris du recul, la coupure m’a fait du bien, sans penser à ce que j’ai pris dans la tronche depuis deux ans. J’ai vécu un hiver très simple et basique, je me sens bien, relax. C’est souvent un bon signe, un sentiment que je n’avais pas connu depuis un moment ».

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