Cyclisme : Le futur Alaphilippe se tient prêt !
Alexandre Higounet

Romain Grégoire (20 ans), le grand espoir – avec Lenny Martinez – de la Groupama-FDJ, qui présente les qualités et le potentiel pour devenir le futur Julian Alaphilippe, a récemment tiré un bilan sans concession de sa première saison en World Tour, pourtant déjà ponctué par quelques belles victoires. Grégoire ne veut pas perdre de temps et s'est fixé un plan de vol très précis pour la suite de son évolution. Décryptage.

Considéré comme le futur Julian Alaphilippe compte tenu de son potentiel pour le très haut niveau et ses qualités de puncheur, qui lui avaient par exemple permis de remporter le Liège-Bastogne-Liège Espoirs alors qu’il n’était âgé que de 19 ans, Romain Grégoire (20 ans) a fait le bilan récemment de sa première saison au niveau World Tour.

« Je sais où je peux faire mieux »

Le grand espoir de la Groupama-FDJ avec Lenny Martinez a ainsi déclaré sur le site de l'équipe, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « J’ai vu qu’Yvon Madiot hésitait entre 6,5 et 7 sur 10 pour l’équipe. Sur le plan personnel, je me situerais aussi dans ces eaux-là. C’est quand même une saison réussie car j’ai rempli mes objectifs, et surtout mon objectif numéro 1 qui était de lever les bras. J’ai même pu le faire à cinq reprises, et gagner des classements généraux, ce que je n’imaginais peut-être pas en début de saison. Je me suis surpris de ce point de vue. [...] En revanche, je sais où je peux faire mieux : en WorldTour. Je n’ai pas été là où je l’espérais et j’aurais aimé être plus utile à l’équipe à ce niveau. (…) Les Strade Bianche restent le super souvenir de mon année. Je disais que je n’avais pas été là où je le souhaitais au niveau WorldTour, mais c’est l’exception qui confirme la règle ».

« Il faut avoir un point très fort si on veut gagner »

Tombé malade à l’arrivée de la campagne ardennaise, là où les courses collent le plus à son profil, Romain Grégoire n’a pas été en mesure de lutter, ce qui lui laisse un sentiment de frustration alors qu'il a tout de même gagné de grandes courses pour sa première saison à ce niveau, avec les Quatre Jours de Dunkerque ou le Tour du Limousin. Pour autant, le coureur de la Groupama-FDJ a un plan de vol assez clair pour l’avenir et sur les éléments qu’il doit encore travailler pour être capable de gagner les plus grandes courses au niveau World Tour : « Plus on grimpe les échelons, plus on a d’attentes, et plus c’est difficile. Même si je gagne dix courses l’année prochaine dont une en WorldTour, ce sera encore plus dur l’année suivante car j’en attendrai encore davantage. Chaque année va être de plus en plus difficile. Depuis 3-4 ans, je réussis à faire ce dont j’ai envie, mais il ne faut pas se reposer là-dessus. Mes qualités les plus naturelles sont celles de puncheur. C’est dans ce domaine que je suis le plus fort et qu’il faut que je travaille pour gagner des courses. C’est clairement ma spécialité et on sait qu’il faut aujourd’hui avoir un point très fort si on veut gagner. En revanche, il va vraiment falloir que je passe un cap en montagne, au moins pour pouvoir jouer les arrivées punchy après des petits cols. Ce sera le travail de ces prochains mois ».

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