Cyclisme : « Avec Soudal-Quickstep, j’étais toujours heureux », l’émotion d’Alaphilippe
Alexandre Higounet

En quittant cet hiver la formation belge Soudal-Quickstep, la seule qui l’ait jamais connue en onze années de professionnalisme, Julian Alaphilippe tourne une très grande page de sa carrière. Et de l’aveu même du double champion du monde tricolore, cela ne se fait pas sans une grande émotion.

Cet hiver, Julian Alaphilippe a opéré un véritable tournant dans sa carrière en changeant pour la première fois d’équipe. Après onze années passées au sein de la formation Soudal-Quickstep, celle où il évolue depuis ses débuts professionnels, le double champion olympique s’est engagé en faveur de l’équipe suisse Tudor Cycling. Un changement qui ne s’est pas fait sans émotion, ni sans une pointe de regret, Alaphilippe n’ayant pas eu l’opportunité de disputer ses dernières courses avec l’équipe belge du fait de sa chute aux championnats du monde, comme il l’a confié à l’occasion d’un entretien au Het Nieuwsblad : « Il n’y a pas eu d’adieux avec la Soudal-Quickstep ? Malheureusement non. Mes adieux ne se sont pas déroulés comme je le souhaitais, mais nous savions depuis un moment que je courais mes dernières courses pour l'équipe. Depuis que je savais que je partais, j'ai essayé de profiter au maximum de chaque instant. Parce que quand j’étais avec l’équipe, j’étais toujours heureux ».

« Les gens de Soudal-Quickstep auront toujours une place dans mon cœur »

Forcément, on ne tourne pas une aussi longue et belle page sans émotion, ce qu’Alaphilippe reconnait aisément : « Qu’est-ce qui me manquera chez Soudal-Quickstep ? Les gens. Tout le monde sait que je suis quelqu'un qui attache une grande importance aux relations personnelles. Je travaille avec certains d'entre eux depuis des années, ils auront toujours une place spéciale dans mon cœur. Hier, j'ai rencontré toute l'équipe à l'aéroport. (Il s'éclaire) C'était agréable de tous les revoir et de discuter ».

« Avec Patrick Lefévère, j’ai eu une bonne conversation, nous nous sommes compris »

Alaphilippe ne garde que des bons souvenirs de son ancienne équipe, y compris à l’évocation de son ancien patron Patrick Lefévère, avec qui la relation a parfois été tumultueuse ces deux dernières années : « Notre relation a toujours été bonne. Quand j'ai décidé de partir, je l'ai appelé moi-même et nous avons eu une bonne conversation. Nous nous sommes compris. (Il évoque les adieux de Lefevere) Je ne savais pas qu'il allait arrêter et je ne sais pas si c'était entièrement son choix, mais en même temps je n'étais pas vraiment surpris. C’est le bon moment pour Patrick de lâcher l’équipe ».

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