L’affaire Jégou-Auradou a mis en lumière un fléau dans le rugby : la cocaïne festive, même si les deux joueurs n'en n'ont pas consommé ce soir-là. Dans les clubs de Top 14, cette « mode » est régulièrement pointée du doigt et à l’UBB, on a décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Ainsi, régulièrement, des joueurs seront tirés au sort pour réaliser un dépistage de cocaïne.
En attendant que l'affaire Jégou-Auradou se termine, le rugby français fait face à une grande crise. Les joueurs de rugby auraient pour habitude de consommer de la cocaïne durant les soirées, ce qui ne plaît évidemment pas aux institutions, qui ont envie de mettre fin à ce problème.
«La cocaïne, ce n’est pas festif, c’est mortel»
Dans les colonnes de L’Equipe, le président de la FFR Florian Grill, évoquait la lutte contre la cocaïne : « Nous n'avons pas attendu cette dramatique affaire pour nous saisir de ce problème des addictions en général et de la cocaïne en particulier. En août 2023, nous avons sollicité deux réunions avec le Ministère des Sports ainsi que la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) afin de pouvoir développer une réflexion courageuse et collaborative sur ce sujet. Des groupes de travail ont été constitués. Quand vous discutez avec les dirigeants des clubs amateurs, ils vous parlent d'un problème endémique. Nous avons décidé de ne pas tourner autour du pot, de faire croire que ça n'existe pas. Nous, on n'a pas le droit de déclencher nous-mêmes des contrôles. On a fait venir l'AFLD (Agence française de lutte contre le dopage) et on lui a dit qu'on trouve qu'il y aurait un vrai intérêt de faire ces contrôles non pas autour des matches, mais en semaine. On pousse en ce sens. La juxtaposition des mots cocaïne et festif, c'est non. La cocaïne, ce n'est pas festif, c'est mortel. »
L’UBB va prendre des mesures contre le cocaïne
L’UBB va d’ailleurs s’activer dans la lutte contre la cocaïne. Sud Ouest révèle que le club bordelais va tirer au sort des joueurs pour qu’ils se soumettent à des dépistages. Laurent Marti, le président bordelais, explique : « Il faut juste prendre des mesures et nous allons en prendre. Ça s’encadre juridiquement mais on a proposé aux joueurs de se soumettre à des tests réalisés sur tirage au sort. On a dit aux joueurs : attention, il y a un fléau, on n’en veut pas dans notre sport, donc on fait en sorte que vous soyez plus surveillés. »