Rassurez-vous. Ce titre n'est en rien démago. Loin de moi l'idée d'écrire un blog sur ma propre personne et de me croire irremplaçable. Quand j'affirme qu'il est difficile de remplacer Max, je parle bien évidemment de Max Guazzini, l'ancien président du Stade Français.
Autant être clair également tout de suite, en disant cela, je n'ai rien contre Thomas Savare, l'actuel président du club de la capitale. Car je n'oublie pas que sans son courage et son argent, le Stade Français n'existerait plus. C'est important de le souligner. Cependant, depuis le départ de Max, l'emblématique président du club au maillot rose et aux éclairs, quelque chose à changer. Et le derby organisé entre le Stade Français et le Racing-Métro au Stade de France l'a prouvé.
Un stade qui sonne creux Depuis que Max Guazzini avait eu la folle et magnifique idée d'organiser quelques rencontres délocalisées de son équipe de coeur au Stade de France, les fidèles ou non des Stadistes étaient toujours au rendez-vous. Pour preuve, la rencontre entre le Stade Français et le Stade Toulousain en 2008 a battu un record d'affluence avec 79 793 spectateurs. Alors quand les organisateurs ont annoncé la présence de 70 868 spectateurs, on s'est vraiment demandé s'ils n'avaient pas quelques problèmes en calcul mental... Car à y regarder de plus près, les tribunes étaient plutôt clairsemées et on devait plutôt se rapprocher des 50 000 que des 70 000... On nous avait vendu un derby au sommet avec en 4 par 3 dans le métro d'un côté Byron Kelleher, de l'autre Sébastien Chabal. Le premier était en costard en tribunes, quand le second n'a joué que 65 minutes en étant que l'ombre de lui même. De toute façon, le ton avait été donné avec les animations d'avant match, si chères à Max Guazzini. Et là aussi, difficile d'égaler le maître pour maintenir la tradition. On qualifiera le spectacle d'avant match de « cheap », et ce n'est pas le coup d'envoi fictif donné par Johnny Hallyday qui y changera quelque chose.
Un vibrant hommage Si le Stade Français a prouvé qu'il était de retour sur le plan sportif en infligeant une cinglante défaite au Racing-Métro (29-3), ce qu'il faut retenir de ce derby, c'est le vibrant hommage rendu à Max Guazzini à l'issue de la rencontre. « Ses » joueurs sont venus le chercher en tribune pour lui offrir un tour d'honneur. Une attention chaleureuse que Jacky Lorenzetti n'aura pas eu le temps d'apprécier à sa juste valeur, puisque le président du Racing-Méro avait préféré quitter la tribune officielle avant le coup de sifflet final. Pas très classe tout ça... La défaite, ajoutée à l'hommage (décidément) rendu par les trois-quarts à Simon Mannix, viré dans la semaine, était de trop pour le boss des Ciel et Blanc. Au final, je préfère sûrement le derby basque, un derby à l'ancienne, entre l'Aviron Bayonnais et le Biarritz Olympique, où même les parents des joueurs ont un rôle (merci Lucien Harinordoquy). Mais une chose est sure aussi, quoi qu'il arrive, l'ombre de « papa » Guazzini planera toujours sur le Stade Français. Car comme le dit très justement Bernard Laporte : « Le Stade Français, c'est son bébé ».