Leader de la révolte après l’annonce de la fusion entre le Racing 92 et le Stade Français, Pascal Papé explique comment cet épisode a été bénéfique pour les Parisiens.
Il y a quelques semaines, le rugby français a failli connaître l’une des plus grandes révolutions de son sport lorsque le Stade Français et le Racing 92, deux des plus grands clubs tricolores, ont annoncé leur intention de fusionner. Un projet finalement avorté face à la réaction des joueurs du Stade qui ont engagé une grève. Et si cela aurait pu avoir un effet catastrophique pour l’équipe, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Septièmes, les Parisiens sont revenus dans la course pour accrocher une place pour les playoffs du Top 14 et se sont surtout qualifiés pour la finale du Challenge européen.
« Cela a remis les valeurs de l'homme au centre du débat »
Meneur de la fronde au Stade Français, Pascal Papé confirme dans L’Équipe que cet épisode a soudé le groupe parisien qui est reparti de l’avant : « Je dirais que cela a remis les valeurs de l'homme au centre du débat. Prendre position, dire “non” était important et l'état d'esprit est remarquable. C'est con, je l'ai déjà dit plein de fois aux mecs dans le vestiaire : “Cette fusion, il fallait la faire au mois de novembre !” On est encore en position d'aller chercher un truc, mais c'est quand même dommage que l'on ne prenne du plaisir que maintenant. » Une montée puissance que le Stade Français pourra confirmer à l’occasion du derby face au Racing dimanche prochain.