Clerc Se recompenser par un titre
La rédaction

Vincent Clerc va disputer sa quatrième finale de Coupe d'Europe avec le Stade Toulousain. L'ailier international, meilleur marqueur de la compétition (30 essais), a conscience que le choc face au Biarritz Olympique (samedi, 18h au Stade de France) s'annonce bouillant.

La défaite face à Perpignan en demi-finale du Top 14 sera-t-elle évacué ce samedi pour affronter Biarritz en finale de la Coupe d'Europe ?

Vincent Clerc : Oui. Nous l'avons digérer en basculant sur la préparation de notre finale face à Biarritz. La transition a été faite en début de semaine quand nous avons fait le debriefing de cette défaite.

Le fait que la H Cup ait été annoncé comme l'objectif principal du Stade Toulousain vous permet-il de basculer plus facilement ?

oui, même si cette défaite reste une grosse déception. Car il y a des regrets à avoir sur cette demie avec notamment cette domination de la première période qui aurait du nous permettre d'avoir une avance plus confortable. Mais il est certain que le fait d'avoir dès samedi un nouvel objectif très important pour le club permet de digérer plus rapidement cette défaite.

Annoncer que la H Cup est l'objectif prioritaire ne vous met-il pas plus de pression ?

Non. Car même en cas de victoire face à Perpignan, ça ne nous assurait pas d'un titre en finale du championnat. La pression est là!

Votre capitaine Thierry Dusautoir a déclaré que la saison serait ratée si Toulouse ne remportait pas de titre. Partagez-vous son sentiment ?

Je suis d'accord avec lui. Avoir fait autant d'efforts sur ces deux compétitions pour rien soulever au bout, ce serait dur. La saison est bonne. Mais pour qu'elle soit totalement réussie, il faut se récompenser par ce titre de champion d'Europe. On n'aurait pas cette mauvaise impression d'avoir fait tous ses sacrifices pour pas grand chose.

Biarritz a misé sur la Coupe d'Europe depuis longtemps. Que pensez-vous de cette équipe du BO ?

Biarritz a été très irrégulier cette saison. Mais les Biarrots ont prouvé en Coupe d'Europe que le BO était une grande équipe. Et je suis persuadé qu'ils seront à leur meilleure niveau samedi. Car pour eux aussi c'est l'objectif prioritaire après un championnat raté. Biarritz s'appuie sur un très bon pack, un très bon buteur et de la vitesse sur les ailes. C'est une équipe très complète. Le BO est également très discipliné en défense, un peu à l'image de Perpignan. Mais nous avons noté quand même quelques failles. Je pense qu'il faut s'attendre à un match serré.

La dernière fois que Toulouse et Biarritz s'était affronté en finale, c'était en 2006 et le BO l'avait largement emporté (40-13). Peut-on s'attendre à un match semblable ?

Si nous sommes derrière, j'espère que le score sera serré (rires). En revanche, si ça pouvait être l'inverse de 2006, je signe tout de suite! Mais bon on l'a vu depuis le début des phases finales, tous les matches ont été accrochés. Je pense qu'il faut s'attendre à un match indécis jusqu'au bout.

Comment sentez-vous le groupe à l'approche de cette finale ?

Il n'y a plus de question de fraîcheur ou pas. Certains ont plus joué que d'autres. Mais il n'y a plus d'excuse. C'est le dernier match de la saison, il faudra tout donner.

Plus personnellement, vous avez déjà gagné la H Cup a deux reprises et le Brennus. L'appétit est-il toujours là ?

Oui, bien sûr! Ce serait exceptionnel de donner un quatrième titre européen à Toulouse. Le Stade Toulousain est un club qui aime les titres et qui les aimera toujours. Il n'y a pas de lassitude, au contraire.