Dans l’histoire du rugby, et plus particulièrement du Tournoi des VI Nations, les matches France-Angleterre tiennent une place particulière, tant du fait de la rivalité entre les deux nations que de certaines oppositions ayant laissé des traces sur les générations suivantes. Petit quizz sur l’histoire des chocs France-Angleterre, avant la rencontre de samedi.
En rugby, les France-Angleterre restent assurément des moments spéciaux tant la rivalité entre les deux XV est inscrite dans l’histoire et parsemée de conflits. Au début des années 90, la détestation entre les deux équipes avait atteint un paroxysme, dans la foulée d’un quart de finale de Coupe du monde 1991 au Parc des Princes houleux, au cours duquel les joueurs anglais avaient littéralement lancé un contrat contre Serge Blanco, afin d’empêcher la star du rugby français de s’exprimer. Le ressentiment envers le XV de la Rose en était ressorti très fort. Le match du Parc des Princes en 1992 fut à ce titre particulièrement mouvementé. Si une grande réconciliation avait finalement eu lieu entre les deux équipes quatre ans plus tard, au terme d’un match victorieux des Bleus pour la troisième place de la Coupe du monde, les joueurs des deux équipes fraternisant lors de la troisième mi-temps, l’épisode témoigne de la particularité de ces matches dans l’histoire du rugby.
De Serge Blanco à Will Carling
Historiquement, le XV de l’Angleterre reste dominateur au bilan de ces affrontements, notamment pour être parvenu à l’emporter plus souvent en France que les Bleus n’y sont parvenus en Angleterre, même si l’équipe tricolore a connu quelques périodes de domination, comme lors des années 80, dans la foulée de Serge Blanco et d’un pack en béton armé, avant que la génération drivée par Will Carling ne prenne sa revanche, comme on l’a vu, dans le courant des années 90… Aujourd’hui, après une longue période de souffrance pour les Bleus, incapables d’exister dans le concert international, à l’image d’une Coupe du monde 2015 catastrophique, le rapport de force s’est de nouveau équilibré entre les deux nations, comme l’a démontré la victoire du XV de France l’an dernier pour le Grand Chelem. De bon augure avant la Coupe du monde à l’automne, qui se tiendra sur le sol français.