À 41 ans, véritable icône du Surf (11 fois champion du monde entre 1992 et 2011), Kelly Slater occupe toujours la 1ère place mondiale d'un sport, qu'il a marqué de main de maître. Interrogé par L'Equipe Magazine, l'Américain est revenu sur le petit jeu mental auquel il s'exerce avec ses adversaires : « J’aime bien leur mettre d’entrée la pression avec une grosse note. Les obliger à prendre des risques, explique t-il. S’ils ont pris l’avantage aux notes (moyenne des deux meilleures notes sur dix, sur chaque session de trente minutes), c’est bon aussi de revenir au score en fin de manche. Et ainsi de les marquer psychologiquement pour l’avenir. Mais tout cela est très théorique. On ne débriefe pas avec les autres surfeurs à l’issue d’une session. Je ne sais pas ce qu’ils ont dans le crâne. Mais j’arrive à ressentir ce qu’ils dégagent.La manière dont chaque surfeur va choisir ses vagues me donne des indications. Je sens s’il est nerveux, s’il se met la pression parce qu’il m’affronte ou tout simplement parce que la compétition le stresse. Je sens aussi ceux qui viennent sans avoir rien à perdre. Ils sont libérés. Ils sont dans le vrai. Parfois, ilsmebattent. Ceux qui gambergent et se disent : « Il se passera ça si je gagne et ça si je perds », ceux-là, ils ont déjà perdu. Ils sont rentrés dans une zone d’insécurité. »
Surf - Kelly Slater : « J’aime mettre la pression d’entrée »