Depuis son titre olympique avec les Experts, Luc Abalo n’a pas le temps de souffler. Entre une visite d’appartement et un départ en stage avec le PSG Handball, « Lucho » s’est confié sur sa nouvelle aventure parisienne.
Avec l’arrivée de Mikkel Hansen, le PSG Handball est-il dans l’obligation d’aller chercher un titre dès cette saison ?
C’est clair qu’avec le meilleur joueur du monde dans l’équipe, c’est ce qu’on vise. Après ce ne sera pas forcément le championnat… Sur un plan personnel, je veux ramener un titre au club dès cette année. Maintenant, même si sur le papier il y a beaucoup de talents, il faut créer un collectif. Et ça peut prendre du temps. On a l’exemple d’Hambourg qui avait monté une superbe équipe sur le papier pendant 4 ans et qui n’a gagné qu’une fois le championnat.
Mais le titre de champion trotte forcément dans un coin de votre tête…
C’est sûr ! Je le veux ce titre de champion… Mais je suis aussi réaliste. Ça va être très très dur d’aller le chercher dès cette saison. Même si Mikkel Hansen est le meilleur joueur du monde à l’heure actuelle, il ne faut pas oublier que Montpellier a Nikola Karabatic qui a déjà été élu deux fois meilleur joueur du monde ! Donc ça va être dur…
As-tu l’impression d’être membre d’une dream team ?
Quand j’étais à Ciudad Real la première année c’était déjà le cas. On avait gagné la Ligue des champions avec les meilleurs joueurs à chaque poste. Avec l’équipe de France, je fais partie d’une dream team. Et là, avec le PSG, on a monté une nouvelle dream team. Mais est-ce qu’on va réussir à gagner rapidement ? Ça c’est une autre histoire.
Lorsque tu songeais à un retour dans le championnat de France, t’imaginais-tu rejoindre le PSG ?
Pas du tout ! Je savais qu’en revenant à Paris j’allais devoir choisir entre Créteil, Paris, Ivry ou Tremblay. Mais dès que le projet du Paris Handball est devenu plus ambitieux avec l’arrivée de QSI et la volonté de créer un club omnisports, j’ai été séduit. L’arrivée de la marque PSG permet de donner plus de visibilité à notre sport… Et ça c’est positif. Mais je n’aurais jamais imaginé signer ici quand je suis parti il y a quatre ans.
« Je suis le Pastore du handball »
T’étais fan du PSG quand t’habitais Paris ?
Déjà, je n’ai jamais compris les Parisiens qui étaient supporters de l’OM (sourire). Quand t’es originaire d’une ville, tu soutiens l’équipe qui la représente, qu’elle soit nulle ou au top ! Donc je soutenais le PSG… Mais de loin. Je ne suis jamais allé voir un match au Parc des Princes et je n’ai jamais acheté de maillot.
On parle de Mikkel Hansen comme du Ibrahimovic du handball. Et toi, à quel joueur du PSG pourrait-on te comparer ?
Hansen et Ibra, c’est normal, ils sont scandinaves tous les deux. Mais moi j’adore quand on me compare à Zidane. Je sais que ce n’est pas connoté Paris mais comparez moi à Zizou et je serai content (rires). On dit que je suis un joueur instinctif, qui est créatif et qui sent bien le jeu… Donc je dirais que je suis le Pastore du hand s’il faut faire une comparaison (sourire).
Hansen, c’est quel genre de coéquipier ?
Mikkel, je le connais bien. On se croisait souvent quand on jouait dans le championnat espagnol. Il aime plaisanter en dehors du terrain mais sur le parquet il est toujours concentré. Il a toujours envie de gagner et ça c’est le plus important.
Il paraît que c’est un passionné de mode…
C’est vrai qu’il est très branché fringues. Il aime la mode mais vous verrez que ce n’est pas vraiment la mode parisienne. Il s’habille différemment… Il a un style bien à lui. Je l’ai vu sur une photo avec une chemise à fleurs… Ça doit être la mode au Danemark (sourire).