Paris truqués : Les premières confessions du clan Karabatic
La rédaction

Dans une interview qui paraîtra jeudi dans Paris Match, Nikola Karabatic et son frère Luka sont revenus en détail sur l’affaire des paris truqués et leur arrestation à la sortie du match face au PSG. Une situation qu’ils ont toujours du mal à réaliser.

« Comme si nous étions les hommes à abattre »

Les faits remontent au 30 septembre dernier, alors que Montpellier vient de s’incliner dans la salle du PSG Handball en championnat. La police attend les frères Karabatic ainsi que d’autres membres du club héraultais pour les placer en garde à vue : « J’étais sous le choc. Quelqu’un est venu me dire que je partais en garde à vue. J’ai eu le temps de prendre une douche et on m’a mis dans un vestiaire à part. Ensuite, quand je suis sorti du stade, il y avait sur le trottoir des centaines de journalistes présents, des caméramans, des photographes, bien plus que pour notre retour des JO de Londres », précise Nikola Karabatic à Paris Match avant que son frère Luka ne rajoute : « Tous les regards étaient tournés vers nous, les Karabatic, comme si nous étions les hommes à abattre ». Les heures qui ont suivi leur interpellation ont semble t-il été particulièrement délicates à gérer.

Comparés à des voyous ?

Luka Karabatic raconte en détail le contexte dans lequel les interrogatoires se sont déroulés : « Les policiers me disaient que mes avocats voulaient se faire une réputation sur mon dos, qu’ils me faisaient faire n’importe quoi en m’ordonnant de me taire, que j’allais tout perdre, que j’irais en prison, que les autres avaient déjà tout balancé… Ils m’ont comparé à un voyou, à un mafieux », affirme le Montpelliérain qui avait préféré ne pas parler dans un premier temps, au même titre que son frère. Avant de finalement passer aux aveux…

« J’assume tout ce que j’ai fait »

Luka Karabatic a bel et bien parié sur cette rencontre Cesson-Montpellier comme il l’a avoué aux enquêteurs, mais n’accepte pas pour autant d’être accusé de tricherie : « J’ai dit la vérité devant le juge. J’assume tout ce que j’ai fait. Et je suis prêt à payer pour ce que j’ai commis. Mais ce qui me fait le plus mal, c’est qu’on m’accuse d’avoir triché. C’est injuste! Et ça me révolte », explique t-il. Et pour la suite ' : « Je ne mérite pas d’arrêter ma carrière, de ne plus pratiquer mon sport. J’aimerais retrouver le terrain le plus vite possible, pour garder la tête haute ». Une première contre attaque de la part de camp Karabatic qui s’apprête à croiser le fer avec la justice dans les mois à venir.