Hassan N'Dam est devenu samedi soir champion du monde WBA par intérim des moyens. Mais le Français fraîchement naturalisé a souffert face à Khurtsidze. La faute à des sparring partners inadéquats.
Mercredi, Hassan N’Dam et son clan jouaient la carte de la provocation et de la décontraction en conférence de presse. On pouvait comprendre en substance dans leur discours que le championnat WBA par intérim face à Avtandil Khurtsidze n’était qu’une étape dans la carrière du boxeur naturalisé français. Une formalité pouvait-on même sentir dans leur attitude.
Une certaine torpeur a pourtant traversé samedi le Palais des Sports de la Porte de Versailles devant le bulldozer géorgien constamment en marche avant, tête la première, ce qui a provoqué par ailleurs des coupures aux deux arcades à N’Dam. Au K-O prévu est venue se substituer une décision des juges en faveur du boxeur de Pantin (117-111, 115-114, 115-114).
Dans le clan du Français, on reconnaissant au terme du combat les erreurs commises. « Plus jamais ça », nous indiquait Mouss Ouicher. Le coach de N’Dam évoquait là le manque de qualité des sparring partners. « Le camp et les structures mises à notre disposition étaient excellentes mais les cinq sparrings que nous avons eu n’étaient pas dans le style de Khurtsidze. Nous n’avons pas pu travailler comme nous le voulions. » Sans volonté de polémiquer, Ouicher rappelait que son boxeur avait accepté ces conditions pour décrocher une ceinture et accéder à de nouveaux objectifs.
Sébastien Acariès espère offrir à N’Dam un nouveau combat pour une ceinture avant la fin janvier 2011. La logique voudrait un affrontement avec le champion WBA, le Kazakh Gennady Golovkin. Mais Ouicher envisage aussi de combattre à l’étranger, notamment face au champion WBO, le Russe Dimitri Pirog. A condition cette fois d’avoir les bons sparrings.