Le Comte de Bouderbala est passé en quelques années du basket pro à star du stand up. Il revient sur ce choix cornélien et lance une invitation à Laurent Blanc.
Qu’est-ce qui t’as poussé à choisir la scène plutôt que les parquets ? Entre la scène et le terrain de basket, y’a beaucoup de similitudes. Pour la scène, j’étais timide et pas prêt à passer le pas mais j’ai toujours aimé déconner avec les élèves et les étudiants quand j’enseignais et bien sûr, au basket, dans les vestiaires, c’était le festival du « charriage » avec les gars de mon équipe! Ensuite, j’ai fait du slam mais j’ai vite arrêté, trop dépressif… Après ça, j’ai bifurqué vers le stand up.
Tu suis toujours la NBA ? Finalement, le Heat qu’on a critiqué toute la saison est bien parti pour remporter le titre. Une belle revanche non ? Je suis pas super fan de leur style de jeu, même s’ils ont des joueurs grandioses, je préfère le collectif de Dallas. Après, la critique d’une équipe, faut la relativiser, les gens finissent toujours par se calmer quand tu gagnes…
Tu as forcément rencontré des Français qui évoluent en NBA… Qu’est ce que ça peut te foutre ? Non, je déconne ! Oui, en France, j’ai joué contre Turiaf et Parker quand ils étaient à l’Insep. Sinon, j’ai rencontré un des frères Pietrus dans un grand restaurant et Boris Diaw à la sortie d’une boîte mais on s’en fout, non ?
Justement, dans ton spectacle tu n’épargnes pas Tony Parker… Tu as déjà eu l’occasion d’en parler avec lui ? Non, je le taquine, déjà je reconnais qu’il a fait quelque chose d’énorme sportivement… et musicalement, je dis qu’il a fait aussi quelque chose d’énorme… D’ailleurs, il est récemment venu voir le spectacle avec Cut Killer et il a rigolé. Il a l’air d’avoir de l’humour…
Cette affaire des quotas dans le foot français, ça t’a fait bondir ? Non parce que j’ai l’habitude de voir des gens à certains postes « qui n’ont rien à faire ici », qu’on peut aussi appeler « les pistonnés » ou « les imposteurs »… Pour moi, le fait de « ne pas prendre les meilleurs », c’est dommage mais parfois, c’est comme ça que ça marche… Pas seulement en sport, aussi en politique… c’est le « système »… Et malheureusement, ça nourrit de la frustration et de l’injustice chez beaucoup, ça provoque un manque d’émulation positive. En définitive, on ne se tire pas vers le haut et ça prive de bons résultats. Dommage !
On sait que Laurent Blanc fait appel à des personnalités extérieures au staff pour des séances spécifiques. Serais-tu prêt à donner des cours de com' à l’équipe de France ? Moi, je suis là pour faire du divertissement humoristique, je pense pas être en mesure de donner des leçons. Je peux juste suggérer à Laurent Blanc et à ses joueurs de venir voir mon spectacle. S’ils ne rigolent pas, je les rembourse. Et s’ils rigolent, ils devront me verser 10% de leur salaire pour mon association : « les poches du Comte de Bouderbala »…
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