Les Jeux Olympiques étant désormais terminés, les athlètes repartent avec des souvenirs pleins la tête. C’est notamment le cas de Céline Dumerc, la capitaine de l’équipe de France de Basket, qui livre dans les colonnes de L’Equipe ses plus belles anecdotes.
-Le changement dans les toilettes, ce n’est jamais une chose facile surtout lorsque ça se passe Gare du Nord. D’entrée de jeu, les joueuses tricolores ont basculé dans l’ambiance colonie de vacances comme le raconte leur meilleure joueuse Céline Dumerc : « Tout a commencé quand, juste après avoir reçu notre dotation, il a fallu se changer vite fait à la gare du Nord pour être en tenue. On a fait ça dans des petites toilettes, on s’est dit que ces Jeux, ça partait déjà vite ! Puis, au départ de l’Eurostar, tous les gens présents nous ont applaudies et ont formé une haie d’honneur. On se disait : “Mais on n’a rien fait là, on va juste aux Jeux.” De se voir applaudies, on se la racontait un peu, hein ! ».
-La rencontre avec Usain Bolt, que vous soyez ou non sportif de haut niveau, reste un moment unique. Grande star de ces Jeux Olympiques, le Jamaïcain connaissait déjà une popularité incroyable avant de rafler ses trois nouvelles médailles d’or. Les basketteuses françaises ont d’ailleurs eu la chance de le croiser dans le village olympique : « Et, à mon tableau de chasse, j’ai Usain Bolt ! Je l’ai eu dès le premier matin... On était sorties de notre immeuble en se disant, pour déconner, vu nos têtes défoncées : “Ouh là ! J’espère qu’on ne va croiser personne.” Et là... Bolt passe. On s’est dit : “On s’en fout, c’est maintenant ou jamais pour l’avoir.” Edwige l’a arrêté. Elle a assuré. Il a été cool, même si on a senti qu’il ne fallait pas le retenir trop longtemps ».
-La magie de l’ouverture des Jeux a frappé le Monde entier. Mais débarquer au beau milieu du stade olympique avec sa délégation pour annoncer le début des Jeux doit être un moment fort et unique. Pour Dumerc, il s’agit avant tout d’un souvenir inoubliable : « La cérémonie d’ouverture, c’est le rêve éveillé, l’entrée dans le stade, c’est juste une magie. Le kif de ma vie. Je me suis crue le centre du monde pendant quelques instants », explique la capitaine des Bleues.
-Le bus avec Tony Parker, son complice au masculin. A peine sortie de son rêve lors de la cérémonie, l’équipe de France regagne le village olympique en bus avec internationaux hommes. Dumerc, elle, ne s’est pas installée à côté de n’importe qui : « On a partagé un peu de temps avec les garçons. On a notamment pris le bus ensemble pour aller à la conférence de presse d’ouverture au Club France. Il y a eu une petite bagarre de territoire dans le bus, parce qu’on a nos places habituelles et eux aussi. Finalement, on s’est bien arrangés, chacun son siège, chaque fille avec son garçon. Moi, c’était Tony, classique... ». La grande classe.
-Le moment unique du podium lorsqu’un sportif devient médaillé olympique reste gravé en mémoire. Battues en finale du tournoi par des Américaines imprenables, Dumerc a profité au mieux de cet instant : « Sur le podium, j’étais un peu dans le vide. Tu regardes partout pour savoir si tout ça est vraiment réel. Je ne savais plus à qui, à quoi penser. À rien et à tout en même temps. À ma famille devant sa télé. À Pierre Vincent, notre coach, qui n’avait pas le droit d’être sur le podium et qui était en tribune. J’ai trouvé ça un peu triste. Il méritait d’avoir la médaille d’argent autour du cou. C’est lui qui m’a donné la confiance pour évoluer à ce niveau. Ce gars-là, c’est un magicien ». Clap de fin, merci à vous les filles.