JO 2012 : Handball, les Experts à la loupe
La rédaction

C’est à 16h que l’équipe de France de handball va défendre son titre olympique contre la Suède. Les joueurs de Claude Onesta, que tout le monde pensait finis après le fiasco de l’Euro en Serbie, ont répondu aux attentes depuis deux semaines. Coup de projecteur sur ceux qui font la force des Experts.

Thierry Omeyer : L’assurance tous risques Le meilleur gardien du monde repousse encore le sommet de son art depuis le début de la deuxième phase. Depuis la deuxième mi-temps du quart de finale contre l’Espagne, Thierry Omeyer est absolument infranchissable, multipliant les arrêts, devant des joueurs comme Ivano Balic (Croatie) ou Victor Tomas (Espagne). Le portier de Kiel pourrait boucler une saison parfaite, puisqu’il a tout remporté avec son club en Allemagne (Ligue des Champions, championnat, coupe nationale).

Nikola Karabatic : Le meneur Comment ne pas évoquer le meilleur joueur du monde en 2007 ? Nikola Karabatic est l’âme de cette équipe des Experts. Lorsqu’il va bien, la France est invincible. Après un Euro 2012 complètement raté en janvier, l’arrière-gauche a retrouvé son niveau de ces dernières années, au bon moment : ces Jeux Olympiques de Londres. Depuis le début de la quinzaine, le Montpelliérain s’occupe de (bien) faire jouer ses partenaires. Mais il n’oublie pas de marquer (25 buts depuis le début de la compétition). De quoi donner des soucis aux Suédois.

William Accambray : Le héros du quart C’est LE coaching gagnant des JO. Tous sports confondus. La décision, après le premier tour, d’intégrer William Accambray à la place de Guillaume Joli, avait tout d’un coup de poker. Ça a surtout été un coup gagnant. En quart de finale, le jeune (24 ans) arrière a fait étalage de son bras droit surpuissant, terrassant l’Espagne pratiquement à lui tout seul en deuxième mi-temps (7 buts). Point d’orgue de cette demi-heure magique pour le joueur de Montpellier, le but de la victoire marqué à la dernière seconde, après un tir de Karabatic repoussé par Sterbik.

Cédric Sorhaindo : La confirmation Ce n’est pas un inconnu, car cela fait tout de même 4 ans qu’il est en équipe de France (il est arrivé après les Jeux de Pékin), et qu’il évolue à Barcelone. Pourtant, Cédric Sorhaindo n’avait jamais joué à un tel niveau avec les Experts. Depuis le début des JO, la « réplique » de Didier Dinart a pris la place d’un certain Bertrand Gille, titulaire au poste de pivot depuis plus de 10 ans. Une décision de Claude Onesta qui est tout sauf illogique, tant l’ancien toulousain fait mal aux attaquants adverses, mais sait également se muer en buteur quand il le faut. Sorhaindo a confirmé son niveau au meilleur moment. 

Jérôme Fernandez : Capitaine courage Certes son meilleur match, il l’a sorti contre l’Islande (défaite des Bleus 29-30), mais quel match ! 9 buts, preuve que le capitaine de 35 ans n’est pas fini (il en avait mit autant contre les modestes britanniques). Depuis le début de la compétition, Jérôme Fernandez, meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France, continue de soigner ses stats sous le maillot Bleu. Surtout, le Toulousain prouve qu’il a toujours autant de poids dans les performances de l’équipe d’Onesta, qui a lancé sa carrière en 1997. Aujourd’hui, il va tout faire pour ajouter une ligne de plus à son palmarès exceptionnel (champion olympique, triple champion du monde, double champion d’Europe, trois fois médaillé de bronze dans des grands championnats).