JO 2012 : ce que les médaillés vont faire de leurs primes
La rédaction

En plus de glaner l’admiration de tous les supporters français, nos médaillés reçoivent un joli chèque en contrepartie d’une médaille. Reste à savoir ce que les sportifs allaient faire de leurs sous.

50 000 euros pour la médaille d’or, 20 000 euros pour une place de dauphin et 13 000 pour la troisième marche du podium. Voici le barème des primes mis en place par l’Etat. Dans son édition d'hier, le Journal du Dimanche a interrogé les médaillés français. A quoi servira cette jolie prime ?

Ils vont se montrer prudents

Les médaillés les plus sages de la délégation tricolore. Parmi eux, Agnel, qui a éclaboussé de tout son talent le bassin londonien, placera son argent : « Je vais m’acheter un pot de 5kg de Nutella et plein de jeux vidéo. Non, sérieusement, j’ai tout ce qu’il me faut. Je vais placer cet argent et m’en servir plus tard ». Baugé, médaillé d’argent en vitesse individuelle, restera lui aussi prudent : « Je ne suis pas du genre à flamber. C’est seulement la deuxième fois que je vais toucher une si grosse somme. Après Pékin, j’avais consacré cet argent pour payer en partie ma maison. Là aussi, ce sera une dépense sérieuse ». Lucie Décosse, titrée au judo, pense d’abord aux impôts : « Une partie de la prime va régler ma prochaine tranche d’impôts ». Enfin, la nageuse Camille Muffat, comme Agnel, va placer son agent : « Je m’étais dit que j’achèterais un Jet-ski si j’étais championne olympique, mais il faut un permis. Je vais commencer par le permis voiture. Pour le reste, tout à la banque ».

Ils vont partager

William Accambray et son puissant bras droit ont déjà une idée bien précise d’utilité de la prime : « Je vais ouvrir un restaurant, pour que mes partenaires à Montpellier et moi ayons un endroit où nous retrouver après les matches ». Même sens du collectif pour Tony Estanguet : « Je vais partager cette prime en trois, avec mes deux entraîneur : mon frère Patrice et Sylvain Curinier. Pour ma part, je me ferai 100% plaisir. Je n’ai pas de passion onéreuse, ce sera de belles vacances en famille, au soleil ». Priscilla Gneto, qui touchera 13 000 euros pour sa médaille de bronze obtenue au judo, a déjà tout prévu : « D’abord, payer l’énorme facture de mon téléphone à Londres. Puis j’irai faire du shopping avec mon frère et ma sœur. J’inviterai mes parents dans un grand resto pour rattraper les fêtes que j’ai ratées à cause de la préparation. Et champagne à volonté pour les amis ». La palme du partage revient au nageur Amaury Leveaux : « Après Pékin, j’avais acheté un Range Rover. Je dépense moins qu’avant en choses futiles. J’ai tout ce dont j’ai besoin. Je vais aider ma mère et deux associations ».

Ils vont passer du bon temps

Charlotte Bonnet, qui faisait partie du relai 4x200 nages libres médaillé de bronze, ne se pose pas de questions. Cette argent servira à se faire plaisir : « Des vêtements de marque car j’aime la mode ». Julie Bresset, sacrée championne olympique de VTT, est du même avis : « Une prime olympique ? Je n’étais pas au courant ! Je ferai une méga fête avec tous mes proches puis je partirai en voyage près de la mer ». Ugo Legrand, médaillé de bronze en Judo, veut profiter de sa prime pour changer d’air : « Je vais m’offrir un beau voyage en Asie ».

Il va faire les trois en même temps

Il faut dire qu’avec les 50 000 euros offerts par l’été et les primes diverses versées par ses sponsors, Teddy Riner va toucher un beau pactole après son titre olympique acquis sur le tatami. Résultat, il va passer du bon temps, partager son argent mais aussi, se montrer prudent : « J’ai envie de faire plaisir à mes proches, venus me soutenir à Londres, profiter de la vie et de mes prochaines vacances en Guadeloupe. Je vais aussi en garder pour payer mes impôts ».