JO 2012 : Accambray, lidée de génie dOnesta !
La rédaction

Quinzième homme de l'équipe de France, William Accambray a fait une entrée fracassante face à l’Espagne (23-22). Entré en jeu à la pause, l’arrière gauche des Bleus a inscrit 7 points en une mi-temps. Quel coaching gagnant de Claude Onesta !

C’est le coaching de l’année ! Hier matin, au lendemain de la qualification pour les quarts de finale, Claude Onesta décidait de remplacer l’ailier Guillaume Joli, amoindri, par le quinzième homme de la liste, William Accambray. Présent à Londres mais dans les tribunes à ronger son frein depuis le début des Jeux Olympiques, l’arrière gauche de Montpellier n’avait pas joué la moindre minute depuis le premier match de préparation, le 13 juillet. Cet après-midi, face à l’Espagne, il a été, et de loin, l’homme du match. Lancé dans le bain au retour des vestiaires alors que les Bleus étaient menés par la Roja (9-12 à la pause), le tout puissant Accambray (1,94m, 104kg) a dynamité et renversé la rencontre à lui tout seul, jusqu'à faire enrager Valero Rivera, le technicien espagnol, sur son banc. En une période, William Accambray a inscrit la bagatelle de 7 buts (sur 9 tentatives, 78% de réussite), terminant logiquement la rencontre meilleur marqueur. C’est lui, surtout, qui a marqué le but de la victoire et de la qualification pour les demi-finales à... une seconde du terme, reprenant un tir de Nikola Karabatic repoussé par Arpad Sterbik. Pour dire, en fin de match, les Espagnols ont fini par faire un marquage individuel sur le Montpelliérain...

Accambray, le 15e rugissant ! « On avait un petit jeune là, on ne savait pas quoi en faire, on l’a mis sur le terrain, il a été pas mal », s’en est amusé Claude Onesta après le match au micro de France 2. Plus sérieusement, hier, au moment de justifier son choix, le sélectionneur des Bleus avait plaidé l’esprit de groupe. « C'est dans l'intérêt de l'équipe et c'est une décision partagée par l'ensemble du groupe », expliquait-il. Un coaching payant, donc, qui confirme, encore une fois, l’incroyable savoir-faire de Claude Onesta dans la gestion d’un groupe. « Je vais essayer d'apporter ce que je peux, sans me mettre une pression excessive. Je m'étais vraiment préparé à ça. A aucun moment je ne me suis relâché », confiait, de son côté, le Montpelliérain, qui, on peut le dire, avait les crocs, après également un Euro compliqué en début d'année en Serbie. Un discours confirmé sur le terrain et dans les paroles, après la victoire : « Quand il m’a dit que j’allais rentrer en début de deuxième période, j’étais surpris. Je me suis dit : ‘’Tu rentres et tu défonces tout !’’ Ça a marché ». Avec une nouvelle corde à leur arc, les Bleus avancent surmotivés vers la finale.