Découverte : Le hockey subaquatique, un sport vraiment pas comme les autres
La rédaction

Bruno Barillere est LA référence française du hockey subaquatique. Aux commandes du Choks, le club de Toulouse, le champion du monde 1998 nous présente une discipline vraiment pas comme les autres.

Pour ceux qui ne connaissent pas le hockey subaquatique, comment le définissez-vous en quelques mots ? Je commence toujours pas dire qu’il s’agit du seul sport collectif qui existe sous l’eau. La particularité de ce sport, c’est qu’il est composé d’action de jeu où on ne peut pas respirer. Il y a des sessions d’apnée, d’environ 15 secondes. Il y a une gestion d’effort qui est très importante. On ne peut pas communiquer, en tout cas verbalement. L’osmose du collectif, avant d’entrer dans l’eau, est capitale. La communication non-verbale est donc essentielle ? Tout à fait, c’est très important. À force de jouer ensemble, les automatismes se créent et il n’est parfois pas nécessaire de communiquer pour se comprendre, anticiper. On fonctionne également avec des prévisions tactiques, des combinaisons. Comment arrive-t-on à la pratique du hockey subaquatique ? Généralement par curiosité (sourire). Pour ma part, je faisais de la natation à un bon niveau. Mais je trouvais cela très ingrat. J’ai voulu continuer dans ce milieu mais sur une autre activité. J’ai testé le club de plongée et le hockey subaquatique. J’ai trouvé une activité mêlant sport et loisir, c’était parfait. Vous avez vu la discipline évoluer durant toutes ces années ? Oui, énormément. Les profils physiques ont beaucoup changé. La discipline est également bien plus technique que par le passé. La France fait partie des bonnes nations, avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Comme tous les sports avec peu de moyens, on reste sur quelque chose d’authentique, de familiale, de sain. « La France est double championne du monde ! » Le club de Toulouse fait partie des bastions incontournables de la discipline ? Le club se renouvelle, petit à petit. Depuis cinq ans, nous tentons d’attirer les jeunes, de susciter l’intérêt pour la discipline. Ce n’est pas évident, c’est un sport encore confidentiel. Mais ceux qui essayent adhèrent de suite ! À quoi ressemble l’entraînement d’un hockeyeur subaquatique ? Il y a deux entraînements par semaine en moyenne. Deux heures de pur hockey. Après, il est fortement recommandé d’ajouter du fitness et de la musculation à côté. Vous avez connu le très haut-niveau, avec l’équipe de France ? Vous êtes même détenteur du record de longévité en Bleu (1984-1998) ! Avec l’équipe de France, nous sommes double champions du monde ! Nous avons fait partie de l’élite mondial. En 1998, aux États-Unis, j’ai même inscrit le but victorieux. C’est un souvenir… Extraordinaire !