Lucie Décosse était présente aux Étoiles du Sport en décembre dernier. La judokate s’est confiée sur ses Jeux, son cambriolage et son statut de numéro 1.
Numéro 1 mondiale, cela a une signification pour vous ?
Oui, cela a une signification. Mais ce serait bien qu’on fasse comme au tennis, qu’on récupère une récompense, qu’il y ait quelque chose au bout. Nous, c’est juste un titre. On aimerait avoir une distinction, une prime, quelque chose…
Vous partagez ce titre de numéro 1 mondiale avec un autre Français, Teddy Riner. Quels rapports entretenez-vous tous les deux ?
Teddy, je l’ai vu arriver tout jeune à l’INSEP. Pour son âge, c’était déjà un phénomène. Physiquement, il était vraiment impressionnant. Puis on a été dans le même club pendant trois ans donc oui on se connaît bien. Mais en même temps, on est différent. Lui, il assume son statut sur chaque compet’. Moi, j’ai toujours des petits moments de doute. À chaque fois il me remet en confiance et me dit : «’Mais non, t’es la meilleure ! Je ne comprends pas ! ». Il est toujours là pour glisser la petite phrase quand il faut.
Le mois dernier, vous vous êtes fait voler vos médailles à votre domicile. Cela vous a perturbée ?
Ce n’est pas le fait de mettre faite voler mes médailles qui m’a perturbée, c’est surtout le cambriolage en lui-même qui m’a angoissée. Après je me demande ce qu’ils ont bien pu en faire. Et ce qu’ils les ont jetées dans une poubelle ? Est-ce qu’ils ont dit : « Excellent, je vais les accrocher dans mon salon ! » ?. Tous les jours, je me pose la question. Mes trois médailles d’or mondiales, on devrait pouvoir m’en faire des copies donc ça va (sourire).
Heureusement, vous aviez votre médaille d’or olympique sur vous au moment des faits. Vous la gardez tout le temps avec vous désormais ?
Je l’ai mise en lieu sûr, ailleurs que chez moi. Avant je rigolais avec ça, mais là ça m’a servi de leçon !